Comment rendre votre équipe efficace? (Pensez au cercle…)

Dans l’article qui suit, je vous parle d’un concept qui fait souvent la différence entre les équipes qui tirent ensemble sur la même corde et celles qui se mettent des bâtons dans les roues.

Comment rendre votre équipe efficace?

Théoriquement c’est assez simple. Comme toujours, la mise en pratique est différente.

Avant cela, je vais vous parler de ma semaine, c’était une semaine où l’entreprise avait un « trou » dans son planning de mandats. Mon équipe a été dispersée et j’ai moi-même fait un retour en arrière sur l’échelle hiérarchique, de manière temporelle. Ce sont des moments durs mentalement. On pense régresser et on est finalement influencé par l’environnement. Mais plus je fréquente des leaders, ou des personnes qui veulent créer de grandes choses (ou en ont déjà créé) et plus je remarque que ces gens ont fait des sacrifices énormes et ont traversé l’enfer, mais sans s’arrêter (comme dirait Churchill).

J’ai donc travaillé pour un chef que je ne connaissais pas et cela m’a permis de faire un petit feed-back personnel (que je ne lui ai pas encore donné) en recensant ce qu’il faisait bien, et ce qu’il faisait moins bien. C’est l’un de mes principes. Une situation peut toujours avoir l’air merdique, mais il existe un petit point de positif. Si on appuie sur ce petit point, la situation change totalement. Il suffit de trouver ce levier positif.

Je commence par ce qu’il peut améliorer. Et va très certainement améliorer, malgré son âge avancé. Je fais cela car peut-être que vous vous reconnaîtrez dans les points qui suivent, ou alors votre chef 😉
1) Il ne travaille pas avec des listes et donc il oublie des choses

Je ne dis pas qu’il est incontournable de travailler avec des listes, mais quand il s’agit de rassembler du matériel, des ressources et tout cela, hors d’un bureau (comme un chantier par exemple), les listes deviennent importantes.
Si vous voulez virer les listes et développer votre mémoire, je vous invite à lire l’ouvrage :

Vous pourrez sans problème mémoriser de longues listes. Les résultats sont rapides et impressionnants.

Sinon procurez-vous un calepin de ce style que j’emporte toujours avec moi. Pour vos idées ou vos listes 😉

2) Il se contrôle mal

C’est-à-dire, que lorsque la réserve de temps arrive à sa fin, et que le travail n’est pas terminé ou ne se déroule pas comme prévu, il pense qu’en gueulant et haussant la voix, ses collaborateurs iront vite. C’est souvent le contraire qui se passe. Le stress augmente, on effectue moins bien nos actions et nos tâches, et cela devient clairement désagréable de travailler dans cet environnement.

Ce que je vous propose de faire : lorsque votre interlocuteur, ami, entourage, chef (ou vous-même) commence à hausser la voix, agir dans le stress ou à perdre son attitude habituelle, cela devrait vous faire « tilt » et à ce moment, pensez à rester calme.
Parce que la situation se déroulera sensiblement mieux si une personne dispose de toute sa tête 😉 Cette personne c’est vous.
C’est comme ça que j’ai commencé à bosser sur mes émotions. Sentir le moment où, chez moi, je perdais mon calme. Cela me permet de canaliser ces émotions avant qu’elles ne soient trop grandes. Il est beaucoup plus facile d’éteindre une allumette qu’un feu de forêt.

3) Il n’est pas équitable

Ah ça, c’est un sacré défaut, et pourtant combien difficile à mettre en place. Moi le premier. Parce qu’on a tendance à se lier avec des collaborateurs avec qui ont a de meilleures affinités et donc d’adapter son comportement avec ceux qui ont s’entend bien. Je dirais que c’est normal. En revanche, commencez à donner des passe-droits, ce n’est pas le top.

4) Il n’ose pas dire non

Il n’avait pas envie d’aller après le travail voir XYZ avec son supérieur. Car il avait déjà organisé sa soirée. Parce qu’il ne connait pas encore son chef, il a préféré lui faire plaisir. Je rappelle que la confiance ne se base pas uniquement sur la sympathie. Mais également sur le fait de dire oui quand on pense oui. Non quand on pense non. Je vous invite à relire cet article sur la différence entre vos pensées et vos mots.

Et maintenant ce qu’il fait bien

a) Il se remet en question

En se remettant en question, surtout lorsqu’un membre de son équipe plus jeune que lui (moi) lui propose de changer XYZ. C’est montrer que l’on est confiant. Personnellement je me remets souvent en question, en étant intransigeant sur le cadre que j’ai mis en place.

b) Je peux discuter avec lui, il est étanche à mes remarques et mes idées

Ce point va souvent de pair avec le précédent, mais pas toujours. Parfois les gens se remettent en question de leur propre chef sans vouloir montrer que c’est à cause des autres. Cela montrerait aux autres qu’ils ont de l’influence sur le chef, et pas tous acceptent ça. J’ai souvent vu ce genre de comportement à l’armée.

c) Techniquement, il connait son travail

Évidemment, le savoir-faire prouve à l’équipe que l’on sait de quoi on parle. J’ai appris des techniques de travail avec ce chef, que je quitte déjà, car je reprends mon équipe et mes ouvrages.

Après cette brève critique, voici un élément qui manque cruellement aux équipes (du moins dans celle que j’ai pu voir).

C’est le cercle de sécurité

Je n’invente rien, le cercle de sécurité est présent dans les familles, les groupes, les hommes du Néandertal, les animaux, et tous ceux qui doivent vivre en groupe. Pour survivre.

Certes, le concept de survie n’est pas le même qu’il y a 200 ans, et encore moins qu’il y a 1000 ans. Mais à y réfléchir, peu sont les pays où l’on se sent autant sûr qu’en Suisse, ou en France, ou au Canada. Il suffit de regarder ce qu’il se passe dans le monde pour se dire que la sécurité (élément de base de nos besoins, après l’air, l’eau et la nourriture) n’est pas acquise et qu’il faut travailler pour l’avoir.

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Le cercle de sécurité permet aux équipes, et aux entreprises de se sentir tranquille et en sécurité au sein du groupe. Plus de paranoïa et de peur de se faire virer, critiquer, rabaisser, emmerder par les membres qui font partie du groupe.
Je vous pose une question : comment voulez-vous faire face aux dangers qui se trouvent à l’extérieur du groupe, si vous devez être sur vos gardes à l’intérieur du groupe?

Ok, ce que je vous dis n’est pas très clair ?

Alors imaginez la situation suivante : vous êtes un soldat intégré dans une unité d’élite qui doit aller récupérer un otage derrière des lignes ennemies. Vous savez que la mission ne sera pas facile. Vous avez le matériel de pointe, un appui des services de renseignements, vous disposez de l’effet de surprise et vous connaissez le milieu. Comment vous sentez-vous ? Ne lisez pas la suite avant d’avoir ce ressenti en vous.

Le seul problème, c’est que dans votre unité composée de 8 personnes, une de ces personnes est un traître, qui peut vous trahir à n’importe quel moment. Mais vous ne savez pas qui est ce traître. Comment vous sentez-vous maintenant ? Êtes-vous prêt à faire face aux adversaires ?
Comprenez-vous l’importance de se sentir en sécurité dans un groupe ?

Certes, vous n’êtes pas amené à agir derrière les lignes ennemies. Mais le concept est le même. Comment arriverez-vous à faire face à vos concurrents, si au sein même de l’entreprise, du département ou de votre équipe, vous devez lutter pour surveiller vos arrières, écouter les rumeurs et si vous ne pouvez pas vous confier à votre collègue sans avoir la peur d’être limogé ?

Vivez-vous ce genre de situation ? Personnellement, je l’ai souvent vécu. Je crois même avoir rarement connu ce sentiment de sécurité totale. À l’exception de ma famille ou d’un groupe d’amis restreint. Mais rarement professionnellement. Vous vous dites : mais c’est toi qui connait la gestion d’équipe, tu devrais réussir à instaurer ce sentiment de sécurité. Je vous réponds oui et non.

Non, car tant que l’entreprise en entier n’est pas dans un cercle de sécurité (avec les principes qui vont avec, comme laissez du temps aux chefs pour créer cette stabilité), les répercussions sur la cohésion de votre équipe existent (c’est de la systémique) et oui car plusieurs outils permettent d’y parvenir, comme le cadrage entres autres.

Maintenant, le deal c’est de se poser la question : comment instaurer un cercle de sécurité dans mes équipes, ou le groupe que vous côtoyez ? (Cela peut être un groupe d’amis évidemment.)

Là, je pourrais vous dire, faites ci, faites ça. Mais ce serait trop facile. Si vous restez passif (lire un article de blog, regardez une vidéo), vous mémoriserez peu l’information, alors vous allez maintenant passer au premier plan. Sur le plan de l’acteur. Devenir ACTIF. Passer à l’action.

Je vous aide : commencez par dessiner au centre d’une page le mot sécurité. Comme cela.

Maintenant, faites un mindmap avec les idées qui découlent du mot sécurité. Comment amener la sécurité dans mon groupe ?

On se retrouve dans les commentaires. Tout est bon à prendre. Je vous lis.

Julien Leader Blogueur

Source: Leaders eat last de Simon Sinek (je recommande 😉 surtout la version anglaise)