Dans les secondes qui suivent, découvrez comment bien gérer le transfert du savoir dans la dynamique de votre groupe.
Dynamique de groupe: 3 étapes pour transmettre votre savoir
Pensez-vous que vos mots soient suffisants pour transmettre un savoir à une personne ? C’est ce que vous pensez ? Pensez-vous que mes mots soient suffisants pour vous apprendre à diriger une équipe ? À devenir un meilleur leader ?
Si c’est le cas, je vais vous décevoir (et en même temps flinguer la majorité des formations que l’on voit fleurir sur la toile…).
Les mots ne suffisent pas. En termes de méthodologie d’apprentissage, les mots représentent une infime partie.
En revanche, [highlight]les mots peuvent pousser à l’action[/highlight], ils peuvent manipuler, ils peuvent motiver,ils peuvent vendre, ils peuvent déclencher l’imagination, mais en terme d’apprentissage, expliquer avec des mots comment faire, dans le but d’inculquer une nouvelle compétence, non, ce n’est pas suffisant.
Voici pourquoi les mots ne suffisent pas
- nous sommes des Êtres qui observons. Nous apprenons par l’observation. Regardez les enfants. Dire comment conduire une voiture n’est pas suffisant.
- c’est en vivant et en ressentant une action que celle-ci se mémorisera. Et surtout, en la répétant.
- expliquer, c’est perdre du contenu, alors qu’en démontrant, les gens perçoivent où vous voulez en venir.
Si je vous parle de cela, c’est que vous allez peut-être devoir un jour transférer vos compétences à un successeur ou des personnes. De plus, en tant que chef d’équipes, vous êtes amené à partager votre savoir. Je trouve qu’il est donc intéressant d’avoir une idée de comment faire.
C’est mon cas actuellement.
Comment faire pour sortir de l’erreur que je vois souvent : expliquer. Et c’est tout.
Exemple à respecter pour mal enseigner :
Alors, je vous explique comment nager. Premièrement vous vous mettez de l’eau sur la nuque, ensuite vous entrez dans l’eau en vous tenant au bord. Puis vous faites allez les jambes et les bras pour rester à la surface. Dessinez des cercles. Une fois que vous êtes à l’aise, vous vous jetez à l’eau. La tête en avant, et vous continuez à faire des cercles.
Concrètement, apprendre à nager, ce n’est pas ce qu’il y a de plus dur, pourtant il y a toujours une personne qui accompagne l’apprenant dans l’eau, au début. Alors pourquoi lorsqu’il s’agit d’expliquer comment parler en public, comment organiser un projet, ou comment faire une activité complexe, certains enseignants expliquent, font lire des livres et s’arrêtent là ?
Voici une structure en 3 étapes pour assurer
Cette procédure est relativement simple à mettre en place et à mémoriser. Elle vous permet d’inculquer du savoir en utilisant les schémas efficaces d’apprentissages de l’Humain. Évidemment, il y a une multitude de manières d’enseigner. Je trouve que celle-ci est propice au terrain. C’est ce que je suis actuellement en train de réaliser. L’inconvénient/ l’avantage, c’est que plus le groupe à instruire est grand, et plus vous devrez faire preuve de créativité pour augmenter l’efficacité de votre enseignement.
1) Faire
La première étape consiste à faire, et donc à montrer à la personne ce qu’elle devra être capable d’effectuer. La personne observera et ne se rendra pas forcément compte de la difficulté ou des particularités du mouvement. Vous montrez ce que vous attendez de la personne.
2) Faire avec
Lors de cette deuxième étape, vous allez travailler ensemble pour que vous puissiez développer d’autres points que vous n’aviez pas jugé nécessaire d’expliquer. Tout simplement parce que le processus d’apprentissage est personnel. Pour certains, une tâche X sera facile, alors que pour d’autres ce ne sera pas le cas.
Vous soutenez l’apprenant. Cela peut prendre beaucoup de temps, en fonction de l’activité.
3)Faire Faire
Une fois que vous pensez que la personne peut commencer à se débrouiller seule, alors vous allez lui demander d’effectuer la nouvelle activité elle-même.
Attention, je vous invite à garder un œil sur l’apprenant et surtout, de contrôler son travail et d’ajuster le tir rapidement, si vous constatez que certaines de vos attentes ne sont pas comblées et/ou que le geste comporte encore des erreurs.
Durant tout le processus, il est important de donner votre avis : êtes-vous satisfait ? Voyez-vous des points à améliorer ? C’est ce que l’on appelle le retour d’information. Par ce retour d’information, la reconnaissance peut passer.
Plutôt que d’enfoncer l’apprenant, encouragez-le (surtout les 2 premières phases).
Pour que cela marche au sein d’une entreprise, il est nécessaire de prévoir du temps. Oui. Former une personne demande du temps, il n’y a pas de miracles.
Maintenant, une question qui me titille, si vous avez lu tout l’article, vous prendrez bien 2 minutes pour me répondre (enfin, vous êtes libre de faire ce que vous voulez). Ma question: comment avez-vous été formé?
Merci d’avance 🙂
Pour ma part j’apprends en lisant, lors de discussions, en mettant en pratique ce que j’apprends et surtout en schématisant mes connaissances sous forme de processus ou de mindmap.
Bonne continuation! 😉
Merci pour ton commentaire!
Disons par exemple:
– Le fixe part 4 semaines en vacances: un étudiant le remplace pendant cette période
– Le parcours que faisait le fixe habituellement (disons toutes les pharmacies de la région de Lausanne-Sud) est donc fait par l’étudiant
Pour info et pour mieux se représenter la chose, l’entreprise livre toute la suisse romande avec une 50taine de parcours différents.
Et justement, on ne pouvait pas juste prendre un van le 1er jour et aller se balader avec des tas de médocs à l’arrière du fourgon et y aller au petit bonheur la chance. Il fallait être formé. Donc pour les nouveaux, on était formé pendant 5 jours (du lundi au vendredi) et la semaine d’après on pouvait commencer seul à aller livrer (ça se passait pendant la semaine avant que le fixe parte en vacances).
En te lisant, le schéma que t’as exposé m’a justement fait penser à ce que j’ai vécu au niveau de la formation.
En gros ça se passait comme ça:
1) 1 ou 2 ou 3 jours c’est le fixe qui conduisait et moi j’étais à côté de lui dans le van et j’observais tout (le chemin, les endroits où s’arrêter, comment livrer de manière la plus effective possible (lol), comme manier le diable (le truc pour porter les médocs)) = (FAIRE)
2) Après cette période, je prenais le volant les 2 jours et c’est le fixe qui était à côté de moi et on faisait tout le parcours ensemble = (FAIRE AVEC)
3) le dernier jour il me laissait tout faire tout seul. Il était juste là pour contrôler que tout aille bien. Il intervenait seulement si une grosse erreur était faite ou un oubli. Mais normalement, il ne devait plus intervenir du tout (on est sensé être prêt le dernier jour) = (FAIRE FAIRE)
Donc ça ressemble assez à ce que t’as expliqué. Mais bon, ça s’était la théorie. Après sur le terrain, tout dépendait du fixe sur lequel tu tombais. A la base, ils sont là pour livrer et pas pour faire la formation (ils ont pas fait d’études là-dedans et c’est normal c’est pas leur fonction première).
Donc on pouvait tomber sur toutes sortes d’instructeurs (à chaque nouveau parcours on doit se faire former par le fixe qui a justement ce parcours): Des antipathiques, des sévères, des en-foutistes (qui disaient à peine quoi faire), des pinailleurs, des très sociables et agréables, etc. Parfois c’était très agréable de se faire former, parfois pas :). Tout dépendait du caractère de la personne. Mais en gros, la ligne de conduite était respectée en gros (5 jours pour la formation).
Voilà à + et continue tes articles sont intéressants.
TU es donc tombé sur un bon « formateur » (même si celui-ci ne l’était peut-être pas) et tu as bien (?) appris!
Pa rapport à ton dernier paragraphe, je trouve sympa que tu soulèves qu’il est parfois agréable de se faire former, parfois pas. J’en ai eu plusieurs des formateurs, et ceux-ci avaient suivi les cours pour le devenir, et je te garantie que c’est toujours la même chose: quand le contact est bon, j’apprends vite, et quand c’est l’inverse… je te laisse imaginer.
Tout ça pour dire que la méthodologie d’apprentissage est certes très importante, mais tout le côté « forme » (intelligence sociale) l’est tout autant!
Bonne continuation!
« Plutôt que d’enfoncer l’apprenant, encouragez-le (surtout les 2 premières phases). » C’est vrai dans la plus part des cas. Il y a le cas où vous voulez apprendre à la personne a supporter d’entendre les critiques les humiliations car quoi qu’elles fasses des personnes seront là pour la détruire Bienvenus dans le monde du show :D. C’est dur t çà fais mal mais c’est mieux pour avancer.
Je pensais juste plutôt à des critiques sur des travaux que vous faites et qui même si ils sont bon se ferons immergé par les critiques à propos de sa qualité et qui le serons en réalité pour d’autre raison que celle de ça qualité.
Du coup comme ce monde existe si vous voulez y faire votre place il faudra lors de votre apprentissage en prendre pleins la tête par les profs et donc ne jamais recevoir d’encouragement lors de votre formation car l’humiliation fais AUSSI parti de l’apprentissage. Tu suis XD ?
Voilà le message que j’aurais du te laisser au tout début de la conversation. Il est plus clair. N’est ce pas ?
Cela m’intéresse cette discussion, parce que je vois rapidement 2 idées arriver. La première: enseigner les coups durs. La deuxième: ne pas les enseigner.
Pour continuer la discussion, je dirais que la vie en soi offre la possibilité de s’entraîner aux coups durs. Pour certains le bâton sera plus dur que pour d’autres. Il n’y a pas besoin d’en rajouter dans les programmes pédagogiques 😀