octobre 26

L’inconfort sécuritaire (j’espère que je ne parle pas de vous…)

Augmentez votre sécurité avec l’inconfort sécuritaire…

Important: cet article parle de la zone de confort et d’inconfort. Il est résumé en 3 phrases à la fin. Vous pouvez directement « scroller » jusqu’en bas pour économiser du temps. Mais ce serait comme aller aux putes. C’est pas pareil.

De plus, ceci n’est pas scientifique. Les puristes peuvent quitter cette page. Je ne cite pas de sources liées à des recherches effectuées sur le thème de l’inconfort et du confort. Si vous le souhaitez, vous pouvez lire des livres liés au changement. Ces notions y sont traitées. La majorité de mes articles sont basés sur des sources. J’avais envie de changer 😉 Et de faire vous faire réfléchir.

La zone d'inconfort
La zone d’inconfort

Récemment, j’ai eu quelques problèmes d’inspiration. Ayant oublié ma liste d’articles à rédiger en Suisse, je me suis trouvé tout penaud, comme un con, à me dire: sur quoi vais-je écrire? Évidemment, j’ai cette formation sur la gestion du temps à créer, mais je me donne le temps de procrastiner dessus.

De plus, je suis dans une phase où je me ressource et je me reconstruis. C’est à dire qu’en général quand on débarque dans une nouvelle ville pour apprendre une nouvelle langue, on évite de trainer avec des francophones (dans mon cas). Cela nécessite des efforts de rencontrer de nouvelles personnes. Surtout quand la barrière est allemande. Surtout quand mon vocabulaire est celui d’un enfant de 5 ans. Ne venez pas me dire que le langage non-verbal a plus d’importance que la parole.

Donc je m’applique à mettre en place mes routines portatives, à cuisiner pour vivre longtemps, à rattraper le sommeil de ces derniers mois et je dois dire que je n’avais juste pas envie d’écrire sur leader-blogueur.

Rassurez-vous, l’envie long terme est toujours là, mais je souhaitais ne plus y penser quelques jours. Ne plus planifier. Ne plus réfléchir à mes objectifs.

Aujourd’hui, je revenais d’un magasin de déguisement avec une amie Berlinoise, quand je me suis parlé (je me parle souvent, si vous êtes nouveau/nouvelle, c’est normal). « Julien… bouge-toi! Retourne écrire.»

La vie c’est comme une bicyclette, il faut avancer pour ne pas tomber.

Donc je me retrouve sur Facebook, ce voleur de temps que j’utilise un peu plus qu’en Suisse, histoire de rester en contact avec mon monde sécuritaire hélvétique, quand dans mon fil d’actualité, je vois… une française qui poste sur un groupe de français vivant à Berlin:

(Je résume:)

Je suis seule à Berlin depuis 1 mois, et j’ai pas rencontré beaucoup de gens, alors je viens ici pour vous demander si je peux venir boire des grosses bières avec vous (les derniers mots n’ont pas été formulés de la sorte).

« PING », l’inspiration!

Problème: les gens pensent qu’il y a une zone de confort (ou ils sont en sécurité). Et une zone d’inconfort (dangereuse, pas sympa, méchante).

Les gens pensent que leur zone de confort leur permettra de conserver ce qu’ils ont eu jusqu’à maintenant. Logique. Ils pensent qu’en restant dans leur zone de confort, ils resteront plus longtemps en vie et plus longtemps avec ce qu’ils possèdent. Le problème encore une fois, c’est que ce que vous êtes, ce que vous possédez, les résultats que vous avez obtenu, vous ne les obtiendrez plus si vous ne changez pas. Car tout, autour de nous, change.

Doutez-vous?

Prenez l’exemple de Kodak, entreprise fondée en 1888 et qui loupe le passage au numérique.
Prenez l’exemple de Nokia qui lutte pour ne pas disparaître du marché des téléphones portables.
Prenez l’exemple de Logitech. qui tente de se diversifier pour tenir le coup.

Les exemples ne manquent pas dans le monde des entreprises. Et comme les entreprises, en restant dans la zone de confort, vous vous mettez en danger.

Donc après avoir causé de Maslow et de sa théorie démodée, c’est au tour de cette zone de confort et d’inconfort de se faire remettre en place. Avec la zone sécuritaire. J’en parle un peu plus loin…

Premièrement, j’aimerais dire à tous ceux et celles qui pensent qu’il suffit d’aller dans l’inconfort pour s’améliorer…

…qu’ils ont tort. C’est dur à entendre mais c’est vrai.

Ils ont tort parce qu’en fait il faut aussi réfléchir à la stratégie à adopter pour atteindre un but.
Prenons l’exemple du jeune homme qui veux s’améliorer auprès de la gente féminine. Je prends cet exemple parce que j’avais aussi ce besoin à une période de ma jeune vie. Et parce que c’est un problème qui revient souvent dans mes sondages.

Si vous connaissez un peu mon parcours, à une époque je sortais tous les jours dans la rue pour aborder des gens (pour être précis, j’abordais 15 personnes par jour durant 3 mois après je me suis quelque peu calmé), et en effet, je n’étais pas vraiment dans ma zone de confort.

J’ai appris, parce que derrière il y avait un plan. Le plan était simple: apprendre l’anglais et améliorer mes compétences sociales en rencontrant des gens dans la rue. Les 2 objectifs allaient dans la même direction. Condition: réussir à prendre 3 mois de congé et surtout disposer d’une ville suffisamment grande. Londres pour l’occasion.

C’était le cadre qui me permettait d’atteindre mon objectif. Certaines connaissances ont tenté le même défi dans une ville de 100’000 habitants. Une ville dans laquelle ils habitaient. Où leurs amis habitaient. Où leur famille habitait. Vous imaginez bien que le résultat est totalement différent…

Ce que je voulais soulever avec cette petite digression: pour que l’inconfort devienne sécuritaire, il est important d’adopter une stratégie efficace.

Revenons à nos moutons.

Beaucoup de gens pensent que la zone de confort, représente la sécurité. La vie.

C’est contre c’est idée que je veux me battre. Je veux me battre contre cette idée car cela vous donnera peut-être envie de visiter l’inconfort. Cela vous réconfortera peut-être lors d’un moment de doute.Et peut-être que cela vous fera prendre conscience que vous êtes allé trop loin dans l’inconfort… c’est aussi possible.

Julien, c’est quoi la zone de confort?

La zone d'inconfort

La zone de confort, c’est un lieu où vous vous sentez bien. Une habitude que vous entretenez. C’est dire « oui-oui » à tout. C’est continuer de manger du MC DO plutôt que des légumes alors que le médecin a dit STOP. C’est prendre le même bus, à la même heure, chaque jour. Sortir avec les mêmes personnes, manger les mêmes aliments. Regarder les même séries. Dire les même trucs.

C’est continuer de fumer en regardant sa cigarette et en se disant: « Julien c’est MAL de fumer » mais continuer de fumer (j’ai aussi fumé un moment dans ma vie).

En général on remarque la zone de confort lorsqu’on découvre sa grande soeur, la zone d’inconfort. Lorsque d’une manière où d’une autre on prend conscience de l’inconfort. La zone d’inconfort est souvent liée à la peur. À l’anxiété. À l’inconnu.

Le problème c’est que les gens pensent qu’en restant dans un environnement connu, ils seront en mesure d’assurer leur sécurité et de continuer à obtenir la vie qu’ils ont eu jusqu’à maintenant.

Pourquoi je pense que c’est faux?

Nous vivons dans un monde où tout bouge, de plus en plus rapidement. Nous vivons dans un monde où, du jour au lendemain, notre salaire passe de 8000.- à 0000.- (par exemple).

Nous vivons dans un monde incertain. Rapide. Changeant.

En restant dans votre zone de confort, vous vous remettez pas en question. Dans mon ancienne boîte, j’ai rencontré des hommes qui se demandaient pourquoi je me privais de nourriture plusieurs jours. Des hommes qui me demandaient pourquoi je cherchais à pouvoir survivre dans la forêt. Des hommes qui se demandaient pourquoi je ne regardais pas la TV le soir ou pourquoi je n’achetais plus de viande. Pourquoi je m’étais ma vie en danger en faisant du parachutisme. Pourquoi j’allais vivre à Berlin sans y travailler, alors que j’avais un salaire et une vie stable chez moi en suisse. Les mêmes hommes qui me demandaient pourquoi j’allais partir dans un pays instable, aider les gens à stabiliser leurs pays (2015).

Avec ces gens, je ne cherchais pas à argumenter. Car ils ne m’écoutaient pas. Car leurs croyances étaient à l’opposées des miennes. Mais ici, je sais que les mots que je tape actuellement sur mon clavier résonnent beaucoup plus. Car vous êtes différent. Vous êtes conscient.

Si je sortais de manière contrôlée hors de ma zone de confort, c’était avant tout pour me mettre en sécurité.

STOP JULIEN. Tu es devenu fou? Tu penses vraiment que l’inconfort est sécuritaire?

Il y a quelques temps, j’aurais eu les mêmes mots… De nos jours, plus vous sortez de votre zone de confort et plus vous entrerez dans votre zone de sécurité. La zone qui vous permet d’apprendre. Apprendre de nouvelles compétences. Découvrir vos forces et vos faiblesses. Apprendre à vous connaître pour le futur.

La zone de sécurité n’est pas confortable. La zone de sécurité n’est pas insupportable non plus. La zone de sécurité est une zone dans laquelle vous développez vos compétences, une zone dans laquelle vous apprenez à agir dans de nouvelles situations, une zone qui n’est pas facile, mais qui n’est pas irréaliste.

Le jour où tout brûle vous ne serez (peut-être) pas prêt à 100%. Mais être prêt à 10% est mieux que rien.

Il est important de rencontrer l’inconfort d’une manière réfléchie. Quand j’écris ces termes, je pense à connaître sa vision long terme (son objectif) et les étapes intermédiaires pour y arriver. De peser le pour et le contre. Choisir ce qui est vraiment important et pratiquer. Essayer. Se faire conseiller. Ne pas abandonner. Recommencer en appliquant les apprentissages de ses erreurs.

Certaines personnes disent qu’il y a la zone de confort, la zone de challenge et la zone d’inconfort. Je suis d’accord. Je dirais simplement, qu’avant de prendre une décision, il est important de réfléchir sérieusement, sincèrement et se poser la question suivante: est-ce dans mes cordes? Si vous pensez que l’effort est trop grand, alors revoyez votre objectif. Cela ne sert à rien de partir dans l’inconfort en étant convaincu que l’objectif est trop élevé. Votre estime personnelle en souffrira. J’avais écris un article sur le sujet pour Cédric qu’il publiera prochainement.

Avant de faire le grand plongeon, souvent invisible aux yeux de votre entourage, vous pourrez peser le pour et le contre. Vous devrez débuter par de petites sorties dans la zone d’inconfort. Commencez par y mettre un pied, tout en gardant l’autre dans la zone de confort. Habituez-vous à ressentir votre corps dire NON. Votre esprit dire NON. Habituez-vous à reconnaître le moment où vous quittez votre zone de confort.

Retrouvez le plaisir de retourner dans votre zone de confort après un périple inconfortable et constructif.

Rentrez en contact avec des gens qui ont déjà vécu les expériences que vous vous apprêtez à vivre (blogs, amis d’amis, famille, livres, formations, etc) et réduisez au maximum les risques qui remettraient totalement en cause votre projet. L’analyse SWOT est un outil multi-fonctionnel et intéressant qui peut vous être utile.

Matrice Swot Analyse

Par exemple, si vous sortez seul, dans une ville que vous ne connaissez pas beaucoup (comme je l’ai fait et comme je le fais actuellement), vous pouvez réduire les risques de vous faire planter en vous renseignant sur les zones « coupes-gorges » à éviter ou en renforçant vos compétences en défense, en vous entraînant par exemple au Systema.

Si vous souhaitez voyager, vous pouvez obtenir de bons conseils lors de vos périples sur le blog de Ryan.

l'inconfort sécuritaire

Certaines personnes pensent qu’il suffit de sortir de sa zone de confort pour arriver à atteindre un objectif. Ben non. Cela peut amener à la mort. C’est triste mais vrai.

Bien que je sorte régulièrement de ma zone de confort, je réduis les risques importants en réfléchissant et en appliquant une stratégie, en me renseignant auparavant. Cela reste tout de même inconfortable 😉

Les gens le font naturellement (normalement), mais certains désespérés jettent leur espoir complet dans cette zone d’inconfort en se disant « vue que c’est inconfortable, ça marchera ».

J’espère que je ne parle pas de vous.


Résumé: Pour obtenir ce que vous obtenez aujourd’hui, il est important d’évoluer car le contexte évolue. Cherchez la sécurité dans l’inconfort. Cherchez cette sécurité de manière stratégique. L’inconfort seul n’amène pas de résultats.

Image principale: http://www.oliverfluck.com/blog/wp-content/uploads/2012/03/WalkingThroughNoir.jpg


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L'inconfort sécuritaire, sortir de sa zone de confort, zone d'inconfort, Zone de sécurité


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  1. Après lecture de cette article une pensée me vient. Le fais de pratiquer quelque choses que l’on pratique quotidiennement à des endroits différents dans la même salle afin de ne pas avoir sa petite place dans la salle comme un petit vieux. Nous permet il de mieux apprendre cette chose que l’on pratique quotidiennement ? J’ai assister à ce débat il y a peu mais j’arrivais pas à comprendre la logique qu’il y a entre la place que l’on prend dans la salle est le fait de progresser dans son activité.
  2. Salut! Je reformule pour voir si j’ai bien compris^^

    Tu as assisté à un débat où les gens disaient que tu pourrais mieux apprendre en changeant de place dans une salle que tu fréquentes quotidiennement?

    C’est ça car je ne suis pas sûr d’avoir pigé^^

  3. Plus précisément. Un professeur à dit « Ne faites pas comme des petits vieux ! Changer de place tout les jours pour dessiner vous apprendrez à mieux dessiner ainsi. En effet vous ne vous installerais pas dans une zone de confort ce qui nuirais à votre apprentissage du dessin ». C’est mieux ?
  4. Possible! La perspective change. Mais perso en ce moment pour mes cours d’allemand, je ne change pas de place chaque jour. C’est peut-être ça le secret??? 😉

    Oui c’est mieux! Il doit avoir raison le papyprof haha!

    Bonne soirée!

  5. Très bien merci
    Tu es partit à un endroit que tu ne connaissais pas. Je me trompe ? Du coup pas de petite habitude, ni confort :).
  6. Merci pour cet article qui apporte un point de vue intéressant. Justement, je me suis volontairement mise dans une situation d’inconfort afin de réaliser un projet risqué que je souhaitais réaliser depuis très longtemps : reprise d’étude dans un domaine qui m’intéresse mais dans lequel mes compétences sont encore peu développées – et qui demande un temps d’apprentissage assez long-, changement de pays. J’avais mal calculé les risques : recherche d’emploi plus difficile que prévu, plan à l’arrache (voire improvisation), froid. Du coup, je me suis cassée la figure : déprime, doutes, plantage des exams. Ceci dit, j’ai du mal à accepter que mon projet est trop ambitieux pour mes capacités, je m’accroche à cette idée que je peux y arriver (mes profs m’encouragent beaucoup à poursuivre), bien que pour l’instant, je n’ai toujours pas réussi à stabiliser ma barque. Alors comment savoir si je me suis trompée ?
  7. Haaaa! Bonne question: comment savoir si l’on s’est trompé…
    Je ne peux pas te dire, vu que j’ai aussi parfois des doutes quant à mon blog, quant à mes projets…

    Ce que je sais. Si tu n’as pas de retour positif, tu vas tôt ou tard te fatiguer..
    Il est important de pédaler pour ne pas tomber du vélo. En avançant de nouvelles possibilités vont se présenter à toi. Il faut encore pouvoir les voir. Fais des tests. Mon blog change et je regarde ce qui me plait le plus tout en plaisant aux autres.

    Demande des feed-backs à des gens qui sont passés par là où tu passes.

    Et sinon, un livre qui peut t’aider -> The DIP de Seth Godin. Attention, il paraît que la traduction française est une catastrophe… je ne l’ai jamais lu mais on me l’a conseillé… Si tu le lis je serais curieux de ton retour. Critique constructive quoi. 😉 http://www.amazon.fr/LE-DIP-Seth-Godin/dp/2922405532

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