avril 27

Comment rouler avec son stress? 3 techniques

Souvent on entend qu’il faut lutter contre le stress. Je préfère rouler avec lui pour ne pas augmenter la résistance de celui-ci. Mais comment gérer son stress efficacement aujourd’hui? Comment faire face à des demandes de plus en plus grandes? Voici 3 techniques qui méritent votre attention.

Comment gérer son stress?

Des jours, j’ai perdu le contrôle face à mes équipes, face au contexte. Je n’ai pas connu beaucoup de chefs qui restaient calmes en toute circonstance. Pourtant, c’est à mon avis la qualité d’un leader. Le contrôle de soi. Savoir rester calme. Et cela s’apprend, se travaille, et s’entraîne continuellement. Car rien n’est acquis sur cette planète.

Les émotions sont contagieuses, et le stress réduit la cohésion d’une équipe ainsi que la qualité du travail. De plus, le stress tue. À la longue. Insidieusement.

Les personnes calmes, zens, sont en générales des personnes qui se sont habituées à des situations hors norme. Des situations, dans lesquelles, ces personnes étaient soumises à un stress ou une émotion énorme. Puis avec le temps, l’apprentissage du lâcher-prise, et la reconsidération de ce qui est important ou non, tout change.

Il n’est pas évident de s’entraîner à gérer le stress. À le combattre. À le surpasser. Cette capacité est intimement liée à la connaissance de soi.

J’en discutais avec un ami (qui est lui aussi cadre) hier soir, les hommes qui ont côtoyé la mort, par exemple, ne s’énervent plus (pas tous évidemment). Beaucoup de ces hommes sont conscients que les tracas quotidiens du travail, les problèmes, les clients mécontents, les conflits entre collaborateurs, ne méritent pas leur énergie (sous forme de stress, de colère, de peur, etc).
Ils restent détendus. Concentrés, mais calme.

Parce que réussir à gérer son stress, c’est se donner les moyens de mieux écouter, de mieux percevoir les problèmes et l’environnement. C’est se donner les moyens de mieux planifier lorsque vous êtes dans des situations tendues.

Mais comment arriver à être ZEN (sans devenir un légume) ? Comment réussir à surpasser le stress qui peut naître du travail ?
Voici quelques outils, pistes et techniques pour, pas à pas, mieux gérer le stress, et devenir ce leader tranquille, qui se connait, et qui assure.
Prenez ce qui vous plait. Mais essayez.

1) Organiser le travail en pensant à votre corps

Le corps est le substrat dans lequel le stress germe et grandit. Il est donc primordial de penser au corps dans son ensemble, pour diminuer (au début) le stress, puis avec les années, de le contenir à certaines zones précises et inconnues.

Donc, minimum 6 heures de sommeil par jour (idéal entre 7 et 8)

Repas sur le principe suivant : Le déjeuner pour le Roi, le dîner pour le bourgeois et le souper pour le mendiant.

Pour ma part, je déjeune ça. Un matin sur deux.

Pensez également à l’environnement dans lequel votre corps travaille :

Luminosité élevée, espace de travail suffisant, bureau propre avec l’essentiel dessus sont des éléments importants.

(J’ouvre une grande parenthèse quant au bureau.)Le poste de travail se limite à l’essentiel. Il est nécessaire de garder ce que vous utilisez régulièrement à portée de main. Pour cela, il faut bien connaître son travail et sa technique de travail.

Combien de personnes gardent à portée de main un outil qui n’est pas utile (le téléphone privé par exemple) et doivent se lever pour saisir un objet qu’il utilise souvent (l’imprimante)? Donc, pensez à votre espace de travail pour le rendre propre, rangé, et fonctionnel.

Dans la photo suivante, amusez-vous de calculer le nombre d’objets que vous pourriez supprimer, sachant que je fais essentiellement de la rédaction d’articles.

Gérer son stress

(Revenons maintenant à votre corps.)Vous savez probablement qu’il existe un biorythme et que la productivité du cerveau varie en fonction des différents moments de la journée.

Réussir à placer les activités qui génèrent du stress dans les moments où votre concentration est élevée, c’est augmenter ses chances de voir le stress se casser les dents sur vous. Évidemment, cela demande un peu d’organisation.

Donc,
– 4 heures après le réveil vous avec un pic de concentration, c’est idéal pour analyser des problèmes complexes. Travaillez avec votre bureau fermé et coupez la distraction numérique.
– 6 heures après le réveil, chute de la capacité de concentration.
– 8-9 heures après le réveil, pic de capacité de dialogue. Profitez-en pour rencontrer des gens, négocier et faire vos entretiens.

Attention, ce sont des normes. Chacun est différent. Des amis sont beaucoup plus concentrés le soir. Apprenez à vous connaître.

En ce qui concerne l’engagement du cerveau à plein régime, la limite se situe autour des 10 heures par jour. Mais il faut ménager des pauses.
Sur ce lien, des astuces pour rester concentré.

Important : Fixez-vous des objectifs quotidiens et vous verrez que vous arriverez à réaliser en 30 minutes ce que vous pouviez faire en 1 heure. 😉

2) Combattez la contagion du stress sur le lieu du travail

Soyez exigeant envers vous-même et restez calme. Si vous êtes anxieux ou sous l’émotion, évitez de vous présenter devant vos équipes.
Un chef qui crie ou qui laisse transparaitre son manque de self-control perd beaucoup de point quant à l’exemple.

Pour la petite histoire, je travaille beaucoup sur ce point. Car j’ai un tempérament énergique et intuitif. Cela demande du temps. D’ailleurs mon challenge lors du mois qui suit (un mois de cours intensifs de conduite et prise de décision) est de ne jamais me laisser gagner par les événements. Suivez-moi sur la page facebook pour voir l’évolution.

Gardez en tête, que je m’entraîne intensivement sur certaines périodes, mais que je ne tiens pas ces entraînements sur la durée. Je ne cherche pas à tout contrôler. Je ne dis pas ça. Je ne retiens pas le stress ou la peur, en revanche je suis convaincu qu’à certains moments il faut éviter de se montrer face à ses équipes dans un état trop émotionnel. Car c’est contagieux.
Souvenez-vous : Le leader d’un groupe est celui qui génère des émotions aux autres et qui ne subit pas ou peu au contexte.

3) Anticipez le stress

Dans le sens, travaillez sur vous pour comprendre comment vous fonctionnez. De plus, cherchez à suivre des STAGES pratiques qui vous poussent à bout en termes de fatigue, de nourriture, mais le tout encadré. Faites en sorte de devoir conduire alors que vos besoins de bases ne sont pas assouvis.
Ne restez pas assis en espérant apprendre à vous connaître.

Effectuez une sieste de 20 minutes tous les jours. Après le repas.

Revenez régulièrement dans le moment présent. Écoutez-vous. Si vous avez de la peine, programmez des alarmes sur votre téléphone ou votre montre qui vous rappelleront de le faire.

Prenez au minimum 1 bloc de 3 semaines par année, où vous remettez les compteurs du stress à zéro.
Dans la loi suisse, le minimum est fixé à 2 semaines.

Et souvenez-vous de cette citation : Celui qui maîtrise son propre esprit est plus grand que celui qui prend une ville.

Maintenant, à vous la parole.

Je sais que certains d’entre vous ont d’autres astuces et techniques pour gérer le stress. Quelles sont les vôtres ?

Merci d’avance pour le temps que vous prenez pour lire et faire vivre mon blog.

Sources:
Guide opérationnel de conduite des équipes de Blaise Goetschin
FUM Module 2 – Technique de travail personnelle
N’oublie pas de vivre de Pierre Hadot
Photo principale http://www.serenity-station.com/valerian-root-and-melatonin/


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Comment gérer son stress, Gérer le stress, surpasser le stress


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  1. Article GéNIaL. Pour ma part en plus de ça je pratique un peu de sport pour remettre a zéro comme tu dis un peu chaque semaine et tu le sera toute l’année a zéro. J’ai entendu dire qu’il y en a qui on des salles dans les quelles ils vont pour crier ça peut être efficace je pense.
  2. Merci pour ton retour! Chacun son truc, l’essentiel est d’en avoir conscience 🙂
  3. Comme tu le dis, le stress c’est une perte de contrôle face à un événement imprévu, une deadline approchant, un événement important…
    Face à ces situation, j’use toujours de la même méthode, je prend du recul. Retirer les oeillères pour prendre de la hauteur, visualiser le problème dans son intégralité pour ensuite se concentrer sur l’essentiel.

    Trop juste en temps ? Ok, où puis-je en gagner ? Comment éviter d’en perdre ? Y a-t-il des choses non essentielles à sacrifier ?

    Un nouvel élément vient bouleverser un projet ? Ok, qu’est-ce que cela engendre sur ce qui a été fait et ce qu’il y a à faire ? Comment l’intégrer au projet ?

    Pour le reste, c’est simplement une question de confiance en soi, de volonté (abnégation pourquoi pas) et de positive attitude.

    Bonus : Un principe simple qui portera à sourire mais qui bien réfléchi, va remettre un grand nombre de personnes en question. « Qui veut faire quelque chose trouve un moyen,
    qui ne veut rien faire trouve une excuse. »

  4. Salut Thomas! Merci pour ton commentaire et ta citation bonus!
    Tu sais ce que j’aime bien dans ta réflexion? C’est la question suivante: « Y a-t-il des choses non essentielles à sacrifier ? »

    Je l’utilise assez souvent et cela m’amène à la conclusion suivante: Mieux vaut un produit imparfait à temps, qu’un produit au top et hors délais.

    Pour le reste, c’est aussi une question de relativité.

    Bonne continuation et à bientôt!

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