Voici pourquoi définir une ligne de conduite!
Si vous fixez une ligne de conduite, que vous l’écrivez pour vous, alors vous et votre équipe aura un repère qui servira de guide. Cela vous permettra d’être plus équitable dans vos jugements et dans vos feed-back. De plus, elle permet de motiver votre équipe.
Récemment encore, je questionnais des cadres opérationnels qui allaient prendre des équipes en charge dans les jours qui suivaient. Je leur ai demandé s’ils avaient défini des objectifs, ou s’ils avaient des attentes vis-à-vis de leurs futures équipes. Que nenni! Je leur ai donc expliqué qu’il est primordial de définir une ligne de conduite. Autant pour eux (avoir un repère pour s’aider lors de prise de décision) que pour l’équipe (savoir comment faire plaisir à notre chef).
Voici 3 étapes à réaliser pour développer une ligne de conduite
Sélectionnez vos valeurs
Vous avez peut-être 10 valeurs. Si vous ne vous êtes jamais posé la question : quelles sont mes valeurs ? Alors je vous invite à vous intéresser à la connaissance de soi.
Sur ces 10 valeurs, 7 correspondent peut-être à celle de l’entreprise. Sur ces 7, 3 ou 4 correspondent peut-être à l’équipe ou sont acceptables par celle-ci. Centrez- vous sur celles-ci.
De manière générale, certaines valeurs sont très bien vues en société et sont généralement attribuées aux leaders.
Les voici :
L’humilité : En faisant preuve d’humilité, vous ne rabaissez pas les autres, et vous êtes conscient de votre imperfection. Les gens aiment ça d’un chef et cela peut paradoxal pour beaucoup, mais un chef n’a pas besoin d’être parfait pour conduire. D’ailleurs, en montrant votre humilité, en admettant que vous ne sachiez pas tout et que vous avez besoin d’aide dans certains domaines, vous vous ouvrez pour recevoir l’aide de votre équipe.
La curiosité : L’envie d’apprendre commence par la curiosité. Une personne qui n’est pas curieuse ne s’intéresse pas à ce qui l’entoure. Ni aux gens qui lui parlent ni au travail de son équipe. La curiosité permet de passer du stade de l’ignorance (je ne sais pas que je ne sais pas) au stade de la conscience (je sais que je ne sais pas). Être curieux, c’est également accepté de pouvoir tomber sur des choses particulières. Ça ouvre l’esprit.
L’enthousiasme : Parler avec enthousiasme et vous deviendrez convaincant. Rajoutez une pensée claire et limpide et vous allez influencer les gens autour de vous. N’avez-vous jamais cru sur une parole une personne qui vous parlait bien et avec énergie ? Pourtant est-ce que celle-ci avait de meilleures intentions qu’un orateur ennuyeux et timide ? Pas forcément. Pensez à rajouter de l’enthousiasme à vos propos.
Ce que vous aimez, ce que vous n’aimez pas.
Donnez aux gens la possibilité de créer des points en commun
Si vous voyez des gens qui adorent le foot, parlez-leur de foot.
Attention, je ne vous pousse pas à mentir sur vos préférences. Ce que je veux vous dire, c’est que votre équipe ne vous suivra pas uniquement pour votre esprit de synthèse, mais surtout pour qui vous êtes.
Dans votre discours de présentation, vous pouvez par exemple dire :
J’adore : la cuisine, la musique électronique, le développement personnel, faire des vidéos, Berlin, parler en public et découvrir de nouvelles connaissances.
En revanche, je déteste : Les gens méchants, ceux qui ne s’ouvrent pas aux autres, ceux qui mentent, ceux qui pensent qu’on peut résoudre un problème avec des méthodes « grand public », etc.
La liste que vous venez de voir est une partie de ce que j’aime et ce que je n’aime pas. Elle a le gros avantage de fédérer les gens avec des points en commun. Luttez contre les injustices, contre ce que les gens n’aiment pas, personnalisez le tout et vous serez sur une bonne voix. En ayant un ennemi commun (ou une cause commune), vous stimulerez l’énergie de votre groupe pour l’amener dans une direction précise.
Définissez vos attentes envers eux
Vos attentes ne sont pas vos objectifs. Vos attentes concernent ce que vous voulez d’eux sur le plan humain. Sur le plan comportemental.
Il est important de montrer à votre équipe ce que vous aimez voir chez eux et ce que vous n’aimez pas voir.
« J’attends de vous du respect, de l’écoute, de la communication active, et surtout, surtout, n’attendez pas des semaines avant de venir me voir pour un problème. Je suis ici pour vous accompagner et vous soutenir. »
Vous pouvez parler des relations que vous attendez de votre équipe avec les fournisseurs, les cadres supérieurs, les autres équipes, etc.
Pour conclure
Cette ligne de conduite vous permettra de réaliser un bon cadrage, qui sera abordé plus tard.
Le prochain article de cette série d’articles concerne l’aspect technique du travail. Car certains cadres ne sont pas formés à ce que réalise l’équipe. Il est donc important de se mettre rapidement à jour pour savoir de quoi parle l’équipe et pour lui montrer notre implication. De plus vous aurez la possibilité de planifier plus précisément tout en ayant la possibilité de faire un feed-back concret.
Avant d’aller plus loin, pensez-vous que la ligne de conduite se compose d’autres éléments ? Commentez vos idées !
Julien Leader Blogueur
PS cette série d’articles s’inscrit dans le thème « Votre Gestion d’équipes » et s’adresse aux leaders, managers, et responsables d’équipes.
Pour améliorer votre expérience de lecture, je vous invite à lire les précédents articles de cette série.
Sources:
Image principale
Compendio – Gestion d’équipes (pour la partie sur les attentes)
Formation Webmarketing Junkie (pour la partie sur les points en commun)
L’intelligence sociale de Karl Albrecht (pour les valeurs des leaders)