novembre 11

Comment mieux communiquer grâce à l’ennéagramme

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Imaginez : vous êtes en mission spatiale de reconnaissance.
Vous descendez vers une planète inconnue avec des petits hommes rouges (vert c'est vu et revu...) qui vous attendent à votre arrivée.

A peine descendu du vaisseau, vous rencontrez le chef et commencez à lui parler.

Vous essayez tant bien que mal de lui dire que vous venez en paix, simplement pour discuter.

Malheureusement, il ne comprend rien à ce que vous dites.

Alors vous faites des gestes plus amples, vous articulez mieux, parlez un peu plus fort pour être compris.

Mais c'est la catastrophe, il interprète vos paroles comme une déclaration de guerre et tout le peuple vous prend en chasse.

Interprétation, distorsion, généralisation... Nous vivons tous ça dans nos relations interpersonnelles.

Vous est-il déjà arrivé d'exprimer quelque chose et votre interlocuteur déforme vos propos, entendant ce qu'il veut entendre et absolument pas ce que vous avez voulu dire ?

Au plus ça s'envenime, au moins on se comprend.

Pourquoi toutes ces incompréhensions ?

Simplement, on ne parle pas le même langage.

Comme si vous parliez russe à un chinois, il ne comprendrait rien.

Chaque individu a son style de communication personnel, sa vision du monde, ses valeurs.

Peut-être que vous me lisez car vous aimeriez être un meilleur communicant, un leader plus inspirant, faire meilleure impression ou tout simplement avoir des relations plus saines et harmonieuses.

Dans tous les cas, vous êtes au bon endroit car dès la fin de cet article vous aurez des clés directement applicables, quel que soit votre objectif en terme de communication, grâce à l'ennéagramme.

L'ennéagramme est un fabuleux modèle qui cartographie les motivations sous-jacentes à tous les comportements humains.

Il nous permet de comprendre comment chacun fonctionne et comment adapter notre communication.

Quand on maîtrise l'ennéagramme, ça peut donner l'impression aux gens qu'on lit dans leurs pensées...

Alors si ça vous tente de muscler votre intelligence sociale... C'est parti !

Pourquoi l'ennéagramme ?

Il y a toujours certaines personnalités avec qui on a du mal à communiquer et être en relation.

L'ennéagramme explique très bien pourquoi et va vous aider à développer considérablement votre empathie et votre compréhension, y compris des personnes avec qui vous avez du mal aujourd’hui.

On aimerait tellement que les autres pensent comme nous, l'ennéagramme nous permet de comprendre en profondeur que c'est impossible.

Il nous aide à développer amour et tolérance pour des gens qu'on ne comprend pas d'ordinaire, car quand on sait comment chaque profil fonctionne, nous réalisons que nous sommes tous logés à la même enseigne.

La conséquence c'est : une meilleure communication, moins de conflits, une meilleure première impression, plus de charisme...

Les 3 centres et les 3 modes de la rhétorique

L'être humain est régi par 3 centres : mental, émotionnel et instinctif.
Chez tout le monde, l'un de ces centres est prédominant et prend le pas sur les 2 autres dès la naissance : il est nommé "centre préféré" car il est surutilisé de façon automatique et naturelle, comme l'eau va toujours couler là où c'est le plus simple par gravité.

L'un des deux autres centres est sous-utilisé, sacrifié et connoté négativement (là encore automatiquement et en totale inconscience) : il est dit "centre réprimé".
(Nous avons tous ces 3 centres, mais leur usage est très inégal : cette hiérarchie est systématique.)

A quoi servent ces trois centres ?

1/ Le centre mental :


Il crée des représentrations mentales pour appréhender le réel, réaliser des projets, prendre une décision ou juste pour le plaisir.
Il cherche à comprendre, à modéliser, à peser le pour et le contre, à structurer l'information. Il est orienté futur.
Dans un discours, le centre mental est sensible au logos, à savoir le discours cartésien : les arguments, les chiffres, les études scientifiques, les arguments rationnels, le raisonnement étayé en 3 parties avec thèse, antithèse, synthèse.

Avec un centre mental :
- Veillez à être précis dans ce que vous dites, parlez des faits.
- Etayez vos sources et donnez des détails.
- Prouvez ce que vous avancez, il y est sensible.


2/ Le centre émotionnel :


Il véhicule les émotions, s'émeut de la beauté, entre en relation avec autrui, s'y adapte en temps réel. Il est par essence fluctuant et insaisissable, car il n'existe que dans le présent.

Dans un discours, le centre émotionnel est sensible au pathos, à savoir... Les émotions, le vécu, la vulnérabilité, l'histoire et autres anecdotes personnelles, les relations.

Avec un centre émotionnel :
- Veillez à rendre humain ce que vous exprimez
- Parlez d'émotions, de sentiments, d'anecdotes. De VOS émotions.
- Vous montrer vulnérable touchera sa corde sensible.
- Demandez-lui comment il se sent, ce qu'il vit.



3/ Le centre instinctif :

 
Il est le siège de l'action (et de l'inaction), du mouvement, du rapport au corps, il réagit à l'environnement présent, concrétise les projets dans le concret. Il apprend par l'expérience passée : "si je l'ai fait une fois, je peux le refaire à vie". Son fonctionnement est binaire ON/OFF : j'aime/je déteste, je fais/je fais pas.

Dans un discours, le centre instinctif est sensible à l'ethos, à l'incarnation de votre discours dans vos tripes, à votre caractère, votre état d'être.
Autrement dit : est-ce que vous discourez sur le réel ou est-ce que vous incarnez vraiment ce que vous dites ?

Avec un centre instinctif :
- Veillez à rendre concret ce que vous dites
- Donnez des exemples tangibles
- Proposez des actions, des exercices
- Pratiquez avec lui
- Soyez cohérent entre ce que vous dites et ce que vous faites, incarnez vos valeurs


Aucun être humain n'a qu'UN seul centre (même en cas de fort déséquilibre), donc quel que soit le contexte de votre communication (couple, ami, conférence, repas de famille, réunion...), vous avez tout intérêt à prendre en compte les 3 centres.

Les 3 centres sont complémentaires en ce sens que :
- Le centre mental amène de la précision et des faits
- Le centre émotionnel amène du lien et de la chaleur
- Le centre instinctif amène du concret et de l'action

S'il en manque un, le tabouret devient instable et ça se sentira.

A ce stade, vous pouvez déjà vous observer quand vous parlez et voir quel type de communication prédomine chez vous, parce que vous allez avoir tendance à systématiquement fonctionner ainsi, de façon automatique et inconsciente.


Pour vous éclairer, posez-vous ces questions :

Qu'est-ce qui est facile et que vous exprimez naturellement ?
Qu'est-ce qui est difficile/inconfortable pour vous et qui passe souvent aux oubliettes dans la communication ?
Qu'est-ce qui crée le plus souvent de la tension et du conflit avec les autres ?

2 recommandations :
1/ Varier les plaisirs entre ethos, pathos et logos. En touchant votre interlocuteur sur ces 3 plans, vous augmentez votre impact, vous tissez un lien plus fort, vous donnez une meilleure impression.
Attention il n'est pas question de surjouer, beaucoup de gens ne sont pas dupes et perçoivent les mensonges. Vous n'avez pas besoin d'être autre chose que vous-même, pensez simplement adaptation.

2/ Attention à vos préférences personnelles.
Si vous êtes un centre mental et que vous réprimez le centre émotionnel, vous allez rester dans la logique, les arguments, et vous allez perdre tous vos interlocuteurs qui ont besoin de lien, de connexion. Ils vont vous reprocher de ne pas les écouter, de ne pas les comprendre.

Si vous oubliez l'instinctif, votre discours sera super inspirant (émotionnel), donnera de la clarté et des informations pertinentes (mental), mais ça ne se concrétisera pas en action.

Si vous êtes dans l'émotionnel et réprimez le mental, l'autre ne saura pas forcément quoi répondre, surtout si vous déformez les faits du fait de ce que vous ressentez.

Les 9 personnalités et les 9 styles de communication

Nous avons parlé des 3 centres, qui sont déjà applicables sans même parler d'ennéagramme.
Avec les centres vous avez déjà de quoi améliorer grandement votre communication.

Avec les ennéatypes, vous allez pouvoir pousser encore plus la personnalisation de votre discours et être un meilleur leader.
Maintenant, si vous voulez être plus précis et beaucoup plus pertinents, allons un cran plus loin.

Dans l'ennéagramme on parle de 9 profils. D'où viennent-ils ?
Nous avons 3 centres : mental, émotionnel et instinctif.
Le centre préféré peut être utilisé préférentiellement dans 3 directions : vers l'intérieur, vers l'extérieur ou les deux.
3 centres*3 directions = 9 profils.

Chaque profil a sa façon de communiquer et c'est ce que nous allons voir maintenant.

Avant de détailler chaque ennéatype, rappelons 2 éléments :
1/ Un ennéatype se caractérise par le centre préféré (mental, émotionnel ou instinctif) ET sa direction d'utilisation principale (vers l'intérieur, vers l'extérieur ou les deux).
Au début de chaque type, vous trouverez son centre préféré et sa direction d'utilisation, ansi que l'équation inconsciente sur laquelle TOUTE la personnalité est construite, mise entre guillemets.
Donc si vous ne comprenez pas tout d'un ennéatype, revenez simplement à son centre préféré et sa direction d'utilisation, le reste est du bon sens.

2/ Les descriptions ci-dessous sont simplistes pour vous permettre d'appréhender l'ennéagramme. Il y a beaucoup plus de nuance dans la réalité.
Si vous souhaitez en savoir plus, reportez-vous au guide ennéagramme sur mon site Epanessence.

Le type 1

Le type 1 un centre instinctif intérieur : "je suis ce que je contrôle de moi."
Il s'efforce chaque jour de concrétiser dans l'action ses idéaux.
Il se contrôle fortement pour être une meilleure personne, met la barre très haute et par conséquent se met énormément la pression.
Son juge intérieur est très présent et fonctionne facilement aux injonctions "il faut", "je dois".
Il vise la perfection et cette volonté de perfectionnisme peut l'amener à procrastiner.
Il partage volontiers aux autres à quel point ce serait mieux si le monde agissait avec autant de rigueur personnelle que lui.
Il est souvent vu comme quelqu’un de froid.

Son type de communication est appelé "enseignement-sermon".
Comme il sait ce qui est bien, il veut transmettre sa rigueur et son intégrité aux autres.
Il peut vite asséner ses paroles comme des vérités et se faire rembarrer.

Pour être en relation avec lui, il est important d'être sérieux et cohérent, de faire ce qu'on dit.

A proscrire : la critique. Le 1 est déjà très critique envers lui, le critiquer renforcerait ses mécanismes égotiques.

Le type 2

Le type 2 est un centre émotionnel extérieur : "je suis les émotions des autres."
Il fait en sorte que les autres se sentent bien car il souhaite de la reconnaissance en retour.
Il se fait toujours passer après pour prendre soin des autres en priorité.
Il peut être très à l'écoute voire être carrément envahissant et monopoliser la parole.

Son type de communication est appelé "aide-avis".
Il est une oreille attentive pour les problèmes de l'autre et propose spontanément son aide et/ou son avis. Il joue le rôle du "sauveur".
Il aime la proximité physique avec son interlocuteur.
Il fait facilement des compliments et manifeste son amour.
Il veut à la fois qu'on reconnaisse ses élans d'amour et en même temps avec mesure car s'il perçoit le moindre excès de reconnaissance, il va refuser autant de considération qu'il estime illégitime car il pense ne pas le mériter.

A proscrire : rejeter son aide risque de provoquer de l'amertume et de la colère, surtout si c'est fait sèchement.

Le type 3

Le type 3 est un centre émotionnel intérieur et extérieur : "je suis mes succès."
En accumulant les succès, il cherche à briller et à avoir une image de soi valorisée par la société.
Il aime être au centre de l'attention, raconter ce qu'il accomplit, épiloguer sur ses succès, sur ses projets car il est en quête de reconnaissance et pense qu'elle viendra en montrant aux autres à quel point il est génial.

Son type de communication est appelé "propagande".
Le type 3 se met en récit, il déroule des arguments pour convaincre l'autre.
Il parle aisément de ce qui le met en valeur, de ses réalisations et de ses projets, mais plus difficilement de son intimité et sa vulnérabilité.
Il aime être écouté et valorisé.

A proscrire : se plaindre, être pessimiste et orienté problème a tendance à l'agacer fortement. Ignorer ce qu'il dit peut provoquer de l'amertume et du ressentiment.

Le type 4

Le type 4 est un centre émotionnel intérieur : "je suis mes émotions."
Il se définit par ce qu'il ressent ce qui l'amène à ne pas très bien savoir qui il est.
Son quotidien ressemble à des montagnes russes émotionnelles où il a du mal à mettre en mots ce qu'il vit, il a l'impression qu'il est seul là-dedans et que personne ne le comprend.
En même temps, il cultive cette différence et se sent exister à travers elle.
Là où les autres vivent des émotions "normales", le 4 vit tout en plus intense.

Son style de communication est appelé "drame".
Il aime exprimer sa souffrance, ses émotions et tend à les exagérer.
Sa communication est théâtrale et il ne s'en rend pas forcément compte : il joue à ne pas jouer.
C'est important pour lui d'être écouté dans ce qu'il exprime et que son interlocuteur exprime lui aussi ce qu'il ressent.

A proscrire : ne pas accueillir ses émotions, les juger, serait très mal vécu. Attention à la critique.

Le type 5

Le type 5 est un centre mental extérieur : "je suis les informations que j'ai sur le monde."
Il se définit par les connaissances qu'il a du monde qui l'entoure.
Il cherche donc à maximiser ses connaissances de sorte qu'elles soient le plus précis et pertinent possibles, et a généralement du mal à les partager.
Il est souvent réservé, à l'écart, relativement asocial.
Il teste les gens sur le plan mental pour savoir ce qu'ils ont dans leur tête, cela lui permet de savoir à qui il a à faire.

Son style de communication est appelé "traité".
Il déteste les bavardages inutiles et la superficialité intellectuelle, tout cela le désole voire l'énerve.
Il en dit souvent le minimum, reste dans les théories abstraites et peut perdre son interlocuteur avec son langage abscons.
Quand il est face à quelqu’un d'ouvert, de curieux, qui montre un réel intérêt pour son domaine d'expertise, le 5 peut se lancer dans de grands discours et expliciter tout son modèle du monde avec une grande précision et un engagement total.

A proscrire : être intrusif et ne pas respecter sa bulle, le perturber dans ses émotions.

Le type 6

Le type 6 est un centre mental intérieur et extérieur : "je suis le cadre qui me protège de tous les dangers."
Pour comprendre un 6, il faut comprendre son cadre, qui est un corpus d'idées, une forteresse idéologique à laquelle il se doit d'être loyal, au risque d'être en panique.
Son cadre peut être la famille, le travail, ou tout à fait autre chose. Ca peut être sa pratique sportive, le survivalisme, une philosophie spécifique, la zététique...
Il anticipe les dangers futurs et voit le monde plus dangereux qu'il ne l'est réellement.
Il projette à l'extérieur tout ce qui lui fait peur.
Il ne peut pas exister sans ce cadre et ce dernier peut être étouffant pour son entourage.
Le monde fonctionnerait tellement mieux si tout le monde respectait son cadre.

Son style de communication est appelé "limites".
Il s'adapte à son cadre, emploie le langage, suit les règles, tous dictés par son cadre.
Son discours reste très mental, il exprime des arguments logiques, rationnels, basés sur des faits. Il peut être très pessimiste et partager ses doutes, ses suspicions, ses peurs.
Sa communication est double : à l'intérieur du cadre, il fait tout pour que ça se passe bien, prend soin des autres, les critique s'ils ne respectent pas bien les règles. A l'extérieur du cadre, il prêche pour celui-ci et veut convaincre les autres du bien-fondé dudit cadre.
Pour communiquer avec lui, il est important de le rassurer sur nos intentions, sur notre "loyauté" et pour le comprendre vraiment il est nécessaire connaître son cadre.

A proscrire : le sortir de son cadre, critiquer ou menacer l'équilibre du cadre.

Le type 7

Le type 7 est un centre mental intérieur : "je suis mes idées géniales."
Il s'identifie à ses pensées et à ses idées. Il est énormément dans le futur et imagine automatiquement comment ça pourrait être mieux que maintenant.
Il ne voit pas le tragique de l'existence et veut rester dans le fun et la légèreté.
Il consomme tous les plaisirs de la vie, car seule une vie riche en plaisirs vaut la peine d'être vécue.
Il a une aversion aux règles, aux limites et au négatif.

Son style de communication est appelé "histoires". Il a toujours une anecdote, une blague, à raconter.
Il adore l'humour, la légèreté et peut se mettre dans des situations malaisantes quand il fait face au tragique (une blague à un enterrement par exemple).
Il aime partager ses plans, ses idées, même s'il n'a aucune intention de les réaliser.
Il aime discuter de multiples sujets dans tous les sens, sans cohérence apparente, même si c'est superficiel.
Il est résolument optimiste, le plus souvent souriant et ouvert.

Pour être en relation avec un 7, il faut attirer son attention, titiller sa curiosité et rendre le tout amusant et léger.

A proscrire : les contraintes, les dogmes, les règles. L'excès de négativité et le pessimisme le pèsent.

Le type 8

Le type 8 est un centre instinctif extérieur : "je suis ce que je contrôle du monde".
Il croit vivre dans un monde dangereux et hostile dans lequel il doit tout contrôler pour se protéger.
Il montre sa puissance, son courage et son pouvoir.
Il est franc et direct, il est brutalement honnête et fait savoir ce qu'il pense. Il se fiche de l'avis des autres ce qui en fait quelqu’un de très polarisant : on l'aime ou on le déteste.
Il aime tester les autres pour savoir ce qu'ils ont dans les tripes : ça lui permet de savoir qui il a en face. Là où le 5 teste les autres mentalement, le 8 teste ce qu'ils ont dans les tripes.

Son style de communication est appelé "impératifs".
Il est franc, direct, ne mâche pas ses mots.
Il se fiche de la forme et des nuances.
Sa volonté de contrôle est visible quand il s'exprime.
Le 8 peut impressionner ou faire peur, c'est donc la première chose à déconstruire quand on entre en relation avec un 8.
Comme un chien, il identifie les gens qui ont peur et en joue.
Il respecte les gens assertifs qui lui tiennent tête.
Il a besoin qu'on soit franc avec lui, qu'on lui dise les choses, il déteste les cachotteries, ça réactive son sentiment de trahison.

A proscrire : vouloir lui faire à l'envers, chercher à dissimuler sa peur et sa faiblesse.

Le type 9

Le type 9 est un centre instinctif intérieur et extérieur : "je suis le tout avec lequel je fusionne."
Il fait tout pour éviter le conflit, quitte à le fuir toute sa vie.
Il a du mal à se connaître car il se fuit et se narcotise. Tous les moyens sont bons pour ça : nourriture, réseaux sociaux, substances plus ou moins légales, livres de développement personnel...
Il est souvent apprécié par la majorité car son côté "lisse" le rend cool et facile à vivre.
Le 9 gagne toujours à la fin car il ne lutte contre personne.

Son style de communication est appeler "saga".
Il parle de divers sujets en évitant soigneusement les thèmes fâcheux susceptibles de créer du conflit. Quand il parle, il raconte tout un tas de détails, d'anecdotes, il traîne en longueur et abuse des parenthèses.
Il parle peu de lui car il se connaît mal.
Il peut être d'une grande écoute et de soutien, bien qu'il s'agisse d'un soutien plutôt passif à la différence du 2 qui souhaite aider proactivement.
Le 9 a son rythme et il est important de le respecter, de ne pas le brusquer, car alors ça déclenchera son inertie, une résistance passive proportionnelle à la force qu'on essaye de lui imprimer.
Il fera tout pour éviter d'avoir à dire non, quitte à changer de sujet, à se taire, même s'il n'en pense pas moins. Cela amène les autres à croire qu'il va s'engager alors que pas du tout.
On peut voir chez certains 9 l'accumulation de la colère qui n'est jamais sortie, pendant plusieurs années, et le moment où ça explose peut être extrêmement dangereux pour la personne qui le déclenche.

A proscrire : le pousser fort à l'action, le forcer, l'amener dans ses retranchements.

Quelques recommandations pour votre communication

Vous avez découvert les 9 ennéatypes, leur façon naturelle de communiquer et le point de vigilance où il faut faire attention si on souhaite créer de bonnes relations avec la personne.

Voici quelques recommandations pour améliorer la qualité de votre communication, de l'impression que vous laissez :
- D'abord, regardez comment vous fonctionnez en mode automatique, ce que vous exprimez aux autres, quels sont vos forces et vos faiblesses. Observez les points d'accroc avec les autres : à quoi est-ce dû ?

- Dans vos interactions avec les autres, commencez par la base : créez du vide, du silence, pour accueillir l'autre pleinement tel qu'il est. Si vous êtes saturé de certitudes, de jugements, d'attentes, vous n'entrerez jamais vraiment en relation avec l'autre. Dans cet espace ainsi créé, vous pouvez vous mettre dans la posture de l'enfant curieux qui s'intéresse réellement, questionne. Gardez à l'esprit que le besoin d'importance est primordial et concerne tout le monde.

- On a 2 oreilles et une bouche, écoutez deux fois plus que vous ne parlez et surtout écoutez vraiment ! Il est très rare d'avoir en face quelqu’un capable de vraiment écouter ce qu'on exprime et d'où on s'exprime, c'est donc extrêmement précieux pour la personne en face. Si vous avez un doute, si vous ne savez pas quoi répondre, reformulez simplement.

- Je vous déconseille d'utiliser des techniques de communication ou de persuasion, elles vous empêchent d'être présent vraiment à l'autre. L'autre ne serait alors qu'un moyen pour obtenir un résultat. Pour entrer en relation avec quelqu’un, il n'y a rien besoin d'autre que l'intention réelle de le rencontrer et la création d'un espace pour ça. Adaptez-vous en temps réel à lui si vous le souhaitez en cernant son style de communication, ça vous aidera à mieux le connaître, le comprendre et ça diminuera les distorsions !

- Exprimez votre fonctionnement, la façon dont vous percevez la réalité vu de votre prisme, pour ne pas être qu'en écoute. Une relation se construit à deux et si on souhaite la voir évoluer, chacun doit s'investir dedans pour la nourrir.

- Quand quelque chose ne vous convient pas, exprimez vos besoins et limites. Vous n'avez pas à vous justifier, à vous excuser ou à attendre quoi que ce soit de l'autre. L'assertivité devient nécessaire dès lors que vos frontières sont franchies.

Après cela dépend énormément de la nature de la relation et ce que vous voulez vivre.
Entre une relation professionnelle où il y a un enjeu commercial ou hiérarchique, une relation intime où il y a un enjeu de séduction ou une relation familiale où il y a des enjeux personnels, les interactions divergent énormément.

Vous connaissez maintenant les bases pour êtres un meilleur communicant grâce à l'ennéagramme.

Qu'est-ce que vous allez appliquer en premier ? Dites-moi en commentaire, je vous lirai avec plaisir !

Par Fabien du site Epanessence.


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