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Vous regardez votre montre en tremblant légèrement. Plus que 3 minutes et 44 secondes.
Ensuite, c'est à votre tour. Le temps s'écoule vite. Vous ne vous sentez pas prêt. Votre gorge est sèche et vous avez des crampes à l'estomac.
Vous repassez à toute vitesse les éléments de votre intervention dans votre tête : "J'ai oublié quelque chose ? Ah m...., je suis certain que j'oublie quelque chose."
Peut-être est-il encore temps de fuir et d'éviter de devoir vous adresser à tous vos collègues de boulot ?
Eh oui, prendre la parole en public fait peur, car nous sommes rarement rompus à l'exercice.
Pourtant je suis certain que vous avez l'habitude de vous exprimer dans l'intimité, avec vos enfants, votre conjoint(e), vos amis, vos parents. Dans ces conditions, aucune peur, aucune retenue, aucune envie de vous enfuir lorsque c'est votre tour de vous exprimer.
Qu'est-ce qui change entre ces deux situations ?
Deux éléments : le contexte et l'enjeu
Le contexte, car vous n'êtes plus dans le cadre intimiste et rassurant de votre appartement, entouré de personnes que vous connaissez bien (et qui vous connaissent bien).
L'enjeu, car il ne s'agit plus de parler de la pluie et du beau temps. Il s'agit de négocier un contrat, de valider un entretien d'embauche ou d'obtenir un crédit auprès de votre banquier.
Car dans ces conditions, vous prenez un risque en vous exprimant. Vous vous exposez et prenez position. Et en fonction de votre capacité à gérer ce risque, vous obtenez un résultat. Positif ou non.
J'aime dire qu'une prise de parole en public réussie est une prise de parole préparée.
Voici 7 conseils pratiques pour réussir vos prises de parole en public.
Je voudrais bien parler, mais j'ai la trouille
Le trac est un phénomène naturel. C'est une réaction de votre corps face à ce qu'il perçoit comme un danger. Pour autant supprimer le trac, c'est comme supprimer vos émotions, vous vous privez d'un outil majeur.
Sans trac, vous passerez pour le type qui vient se faire mousser. Et qui se croit tellement sûr de lui qu'on dira qu'il prend tout le monde haut.
À l'inverse, vous laisser submerger par le trac, c'est vous noyer dans la peur, perdre rapidement le fil de vos idées et faire disparaître l’intérêt du public pour votre intervention.
Votre intervention ne pas sera réussie grâce à la disparition du trac. Mais parce qu'il est canalisé.
Voici 3 techniques pour vous aider à canaliser votre trac.
1. Bougez !
Le trac se manifeste au niveau physique, par une surdose d'adrénaline qui se déverse dans votre corps. (accélération du rythme cardiaque, mal de ventre, augmentation de la pression artérielle).
Évacuez ce trop plein d'énergie par de l'exercice physique : sautez sur place, faites quelques pompes, détendez cou mâchoire et tête.
Buvez un verre d'eau, car le trac a tendance à nous assécher la bouche.
2. Respirez !
En situation de trac votre respiration est altérée. Votre souffle devient plus court, plus saccadé, moins régulier. En reprenant possession de votre souffle, vous reprenez possession de vos moyens.
Respirez profondément et lentement afin d'augmenter l'apport en oxygène dans votre corps, ce qui diminue les tensions.
Un bon rythme consiste à faire 3 secondes d'inspiration par le nez puis 5 secondes d'expiration par la bouche.
3. Maîtrisez !
Vous devez maîtriser votre sujet d'intervention, en particulier l'introduction et la conclusion, car c'est ce qui sera retenu par ceux qui vous écoutent.
Limitez le nombre de messages que vous passez
Posez-vous ces quelques questions (et répondez-y bien entendu) pendant votre phase de préparation.
Quel est le message que vous souhaitez passer ?
Qu'est-ce que les gens qui vous écoutent doivent retenir à la fin de votre intervention ?
Quel est le but de votre intervention ? Informer ? Convaincre ? Expliquer ?
Elles sont le garde-fou de votre prise de parole en public pour cibler les messages que vous voulez passer.
Il a l'air sympa, mais je n'ai rien compris...
Cela vous est déjà arrivé d'écouter quelqu'un et de vous dire :
"Je n'ai rien compris à ce qu'il a raconté. Il a commencé par un sujet, puis embrayé sur un autre, pour finalement revenir au sujet d'origine, sans lien entre les 2".
Faire passer un message compréhensible est indispensable, et avec un minimum de méthode, quelques solutions peuvent facilement être mises en oeuvre.
Le plus simple est d'utiliser une structure.
En voici 2 qui fonctionnent parfaitement.
La structure temporelle : Passé - Présent - Futur.
En 3 étapes, vous expliquez comment les choses se passaient avant, comme elles se passent maintenant et comment elles se passeront demain.
La structure ACCS : Analyses - Causes - Conséquences - Solution
Qui s'appuie (sans surprise) sur 4 étapes.
Donner une analyse du problème.
Identifier les causes.
Exposer les conséquences.
Proposer une solution
Pourquoi tout le monde regarde son téléphone ?
Voilà à peine 2 minutes que vous avez pris la parole, que déjà, la moitié de l'assemblé a sorti son smartphone de sa poche. Les yeux rivés sur l'écran lumineux à scroller le profil Instagram d'un inconnu.
Vous faites face à l'humiliation suprême de tout orateur, perdre l'attention de son public.
Que faire dans ce cas ?
Utilisez votre corps
Avoir confiance en vous, c'est aussi donner confiance en vous.
Ceux qui vous écoutent seront bien plus captivés par une personne qui assume sa posture de leader, que par celui qui cherche la sortie de secours.
Comment vous tenir droit ?
Gardez les pieds ancrés dans le sol, alignez vos épaules, vos hanches et vos pieds. Gardez les genoux déverrouillés pour éviter de passer pour un poteau EDF et maintenez votre tête droite.
Une telle posture est amplement suffisante assurer votre stabilité.
Faites porter votre voix
Les sons que vous produisez sont la conséquence du passage de l'air dans votre gorge qui fait vibrer vos cordes vocales.
Parler fort sans hurler c'est faire circuler l'air correctement.
En vous tenant droit, vous créez une colonne d'air entre votre ventre et votre bouche. Ainsi vous avez plus de souffle et naturellement plus de puissance dans votre voix.
Articulez
Voici 2 astuces pour bien articuler.
- Échauffez-vous avant de prendre la parole.
- Ralentissez le débit. Parler vite nous fait avaler les mots, parler lentement oblige à mieux les prononcer.
Avez-vous besoin d'un support ?
La plupart du temps, les supports ressemblent à une succession de slides rasoirs dont vous ne comprenez pas le moindre schéma. C'est le fameux effet PowerPoint de la mort. Malheureusement, cela devient un réflexe de l'utiliser.
Utiliser un support ce n'est pas forcément une mauvaise idée.
Utiliser un mauvais support c'est assurément une mauvaise idée.
Overdose d'informations. Surcharge visuelle.
Si les gens passent leur temps à essayer de décrypter, lire, regarder ce que vous affichez, ils ne sont pas en train de vous écouter.
Et ça c'est un problème. Car l'objectif d'une prise de parole en public, c'est de prendre la parole.
Comment réaliser un bon support ?
Posez-vous ces 2 questions.
Avez-vous réellement besoin d'un support ? Qu'est-ce qu'un support va apporter à votre intervention?
Si oui, il existe une règle simple à appliquer :
1 diapositive = 1 message
Préparez-vous !
Ceux qui répètent le plus sont les mieux préparés et performent le mieux sur scène.
Il y a une différence majeure entre celui qui a préparé ou répété son intervention 1 ou 2 fois. Et celui qui l'a répété 10 ou 15 fois.
J'insiste sur ce point. Une bonne préparation, c'est un bond en avant sur la qualité de votre intervention et la voie royale pour progresser.
Allez chercher votre première victoire
La confiance se bâtit sur la confiance.
Quoi de mieux qu'une première victoire lors d'une prise de parole en public pour renforcer votre confiance ?.
Mais pour cela, il faut aller glaner ce fameux premier succès.
Voici 3 pistes que vous pouvez explorer pour vous exercer.
Prenez la parole face à un groupe restreint de personnes que vous connaissez
Vous pouvez proposer une intervention dans un contexte professionnelle au sein de votre équipe.
Un cadre sécurisant, un sujet connu, bref un excellent moyen de passer à l'action sans vous mettre trop de pression sur l'enjeu et le contexte.
Rejoignez un club Toastmaster
C'est une association qui promeut la communication et le leadership au travers de la prise de parole en public.
Testez le théâtre d'improvisation
Une ambiance bienveillante et des gens qui comme vous, viennent chercher une occasion de se lâcher et de s'amuser tout en travaillant les composantes d'un bon orateur : trac, émotions, diction, posture, etc.
Vous êtes déjà bien armé
Trac, posture, voix, structure de votre intervention, préparation, support de présentation. Autant d'éléments à prendre en compte lorsque l’on prend la parole en public. Mais vous n’avez pas besoin de devenir Barack Obama ou Anthony Robbins pour être un bon orateur.
Et travailler les bases que je vous ai présenté, c’est déjà vous démarquer grandement de la concurrence.
Il y a probablement certains de ces domaines dans lesquels vous avez déjà plus de facilité que la majorité des personnes. Il vous suffit d‘appuyer dessus et de développer un peu les autres en utilisant les exercices et conseils de cet article.
Mais faites attention, tout comme la course à pied rend les joggeurs dépendants, prendre la parole en public peut rapidement devenir addictif.
Et vous pourriez bien prendre goût à être sous la lumière des projecteurs. Mais non pas pour briller, mais bien pour éclairer ceux qui vous offrent leur écoute.
A propos de l’auteur.
Benjamin Vauris est formateur en prise de parole en public et conférencier. Il partage ses meilleurs conseils pour être moins stressé et plus impactant à l’oral.
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Paul CTD a publié récemment: Améliorer sa communication avec le body language
Ces deux doivent être pour le court terme, pas une habitude. Le long terme doit être la naturalité, l'intuition reposant sur ce qui a mené à cette prise de parole, depuis le début de l'entreprise jusqu'à ce moment-là. Et ça ça doit couler.
De plus, et je pense que c'est par là qu'il fallait commencer, il y a des gens qui ne sont juste pas doués pour la prise de parole en public car ils ne doivent pas le faire parce que ça ne rentre tout simplement pas dans leurs attributs, dans leurs facultés, dans leurs talents et même leurs missions, encore moins dans leurs genres (pour faire appel à par exemple le caractère subtil que devrait adopter le genre féminin). C'est aussi ça savoir s'écouter, écouter le naturel en chacun. C'est d'ailleurs la non-considération de cela qui crée le désordre où n'importe qui dit tout et n'importe quoi. En gros le problème de l'artificiel de nos jours, de la greffe qui, censé temporairement assister à la résolution d'un problème, finit par en devenir lui-même un.
D'autres critères qui vous sont familiers entrent en compte comme l'estime, la confiance, l'expérience, mais voilà…
Ah oui. Je pense de plus en plus que c'est une mauvaise idée de mettre des chiffres sur des articles aussi sensibles que celui-ci car ça pousse à et par la rétention et le fax, à compter sur l'intellect pour des notions qui ne sont pas intellectuelles mais touche l'âme et l'esprit. L'éducation sur ce type de sujet doit inciter la personne à l'intuitivité et non à la rétention. Le tout doit donc être une suite logique car c'est ainsi la vie, une suite logique. Pourquoi l'école de la vie ne devrait pas suivre le même principe ? Ainsi tous vos posts deviennent un, sans se contredire. de ce fait c'est la meilleure façon de faire durer un blog le plus longtemps possible car ce qui impacte l'esprit n'est pas soumis à l'espace et au temps. De fait, même quand les écrits s'envolent pour problèmes techniques, les enseignements ayant marqué l'esprit restent, peu importe où ce dernier se trouve. Après tout, qu'est-ce qui importe ? Un blog toujours présent après 10 ans parce que son auteur est friqué ou bien un datant de 2 ans ayant impacté des individus qui à leurs tours assisteront d'autres lecteurs dans leur quête de vérité et de pleine conscience ?