mars 27

Spécialiste de la conduite d’un groupe avec Brevet fédéral (ASFC) -> je dis tout.

Difficile de trouver un avis sur le titre de « Spécialiste de la conduite d’un groupe » avec brevet fédéral…

Brevet fédéral spécialiste de la conduite d'un groupe

J’affirme soutenir les organisations qui améliorent et augmentent la disponibilité de l’offre liée à la formation. Apprendre, c’est se questionner. C’est douter. Cela soigne le monde. [highlight]En augmentant l’offre liée à la formation, on diminue la connerie[/highlight].

Baladez-vous sur Vice News et vous aurez un triste aperçu d’une réalité en manque de formation.

 L’ASFC (association suisse pour la formation des cadres) et le brevet fédéral de spécialiste de la conduite de groupe seront le sujet de cet article. L’ASFC a certes des éléments à améliorer, mais sa mission (officielle) est honorable.

Il est très facile de juger de l’extérieur sans connaître toutes les contraintes liées à l’exploitation d’une organisation de ce type. Le lecteur avisé reconnaîtra donc que c’est l’avis d’un participant, sur une durée de 3 ans, parmi des centaines. Cela ne représente pas nécessairement la majorité. En aucun cas une réalité figée dans la pierre.

Si j’ouvre ma gueule, c’est que beaucoup de potes étudiants la ferment. Ils ferment leur gueule parce qu’ils pensent se tirer une balle dans le pied en critiquant une école qu’ils ont suivie 4 années. Pour ma part, je vois le feed-back comme une possibilité à cette association de s’améliorer. C’est ce que j’ai appris dans mes cours 😉

Après la dénonciation plus ou moins directe visant les coachs inconscients qui bloguent essentiellement pour le fric en s’appuyant sur les besoins de personnes perdues, décortiquons la formation ASFC spécialiste de la conduite d’un groupe avec Brevet fédéral.

Je vais être clair. [highlight]Cette formation ne fera pas de vous un chef à coup sûr[/highlight]. La différence réside dans votre attitude. Quelle est votre attitude qui fera office de support au savoir théorique que vous allez apprendre? Comment allez-vous utiliser votre entreprise comme terrain « de test »? À vous de me le dire.

Mon expérience du Brevet fédéral de spécialiste de conduite d’un groupe.

J’écris cet article dans le vol Genève – Berlin. Nous sommes le 15 octobre 2014 et la vue est superbe. Vous vous en foutez? OK je passe.

Hier, j’ai passé le dernier examen pour obtenir le titre de spécialiste de conduite d’un groupe avec brevet fédéral, ou Specialist of Leadership & Management pour son équivalent en anglais. J’aurais le résultat dans 6 semaines. C’est long. Mais c’est toujours comme ça.

À travers cet article, je mets en avant les points importants des 2 dernières années de formation (en cours du soir) pour obtenir ce brevet.

 Pourquoi écris-je cet article? Car je ne me serais pas engagé dans cette voie si j’avais pu connaître l’organisation des cours, le business qui se cache dessous et le manque de professionnalisme que j’ai subi.

L’idée est simplement de permettre à de futurs élèves d’avoir un avis autre que le site officiel de l’ASFC.

Mes propos n’engagent que moi. Ils existent des personnes satisfaites par cette formation. Et serais-je arrivé où j’en suis sans suivre cette formation? Je ne peux pas répondre à cette question, car[highlight] la vie n’est pas un jeu vidéo[/highlight].

Qu’est-ce que cette formation de spécialiste de la conduite de groupe?

Cette formation se divise en 11 modules répartis dans 2 catégories distinctes.

 Le leadership, avec les modules: connaissance de soi, communication, gestion de conflits, gestion d’équipes et gestion du temps.

Brevet fédéral spécialiste de la conduite d'un groupe

Le management, avec les catégories: gestion de projet, organisation, comptabilité, droit, économie d’entreprise et ressources humaines.

Brevet fédéral spécialiste de la conduite d'un groupe

Durant les deux années de cours, il y a des examens à passer permettant de valider ces modules. Une fois l’examen réussi, vous recevez une attestation valable 5 ans pour chaque module. Une fois toutes les attestations leadership en poche, l’ASFC délivre le certificat Leadership. Il en va de même pour le management. Une fois le certificat leadership et le certificat management en votre possession, vous pouvez vous présenter pour l’examen du brevet fédéral.

Cette formation aborde de manière générale, les domaines que doit théoriquement connaître un chef. Le concept de généraliste permet d’avoir une vue d’ensemble pour ensuite (1) faire appel, si nécessaire, à un spécialiste (2) se spécialiser dans un domaine de prédilection.

[highlight]Quant à savoir si les thèmes sont ceux que doit connaître un chef, je vous laisse réfléchir par vous-mêmes et me donner votre avis. [/highlight]

L’ASFC  s’est inspirée du cursus militaire pour proposer un équivalent au civil. Les modules du leadership font partie de la formation des cadres de l’armée. L’armée à l’avantage de mettre en pratique le contenu théorique vu dans les cours. Ce que les cours de l’ASFC ne proposent pas, hormis quelques jeux de rôles.

[quote]Vous vous demandez si la formation proposée par l’ASFC permet de devenir un leader.[/quote]

La réponse est non. J’ai vu des participants ne souhaitant pas participer aux jeux de rôles. Des participants qui ne respectaient pas les avis des autres. Des participants qui manquaient cruellement d’intelligence sociale.

Pour augmenter la valeur du papier -> test d’entrée sur l’attitude et non le savoir-faire. Le savoir-faire s’inculque plus ou moins rapidement (je ne parle pas de créer une bombe nucléaire). L’attitude. Le savoir-être. It make the difference!

[highlight]Une école basée sur le savoir-être. Voilà ce qu’il me manque.[/highlight]

Le problème: cela réduirait le nombre de participants. Le profit pour l’organisation serait donc moins élevé. Business is business.

Les coûts de la formation

Officiellement, les modules du leadership et ceux du management coûtent environ 10’000 CHF.
 Rajoutez à cela en tout cas 5000.- pour les frais d’examen et les supports de cours. Puis 1750.- pour suivre les « cours » de préparation au brevet, incluant 7 X 3h de cours + une clé USB avec les 11 modules résumés (mais incomplets) qui feront office de base au classeur autorisé durant les examens finaux.

Vous arrivez à une somme proche de 17’000 CHF. Rajoutez-y quelques plantées (car pas tous n’arrivent à finir le processus d’une traite) et vous êtes bon. Les prix peuvent avoir changé. Tenez-vous informé sur le site officiel.

Pour ma part, je me suis également inscrit à 3 examens à Reform me permettant de doubler mes chances lors des derniers examens modulaires. Pour de ne pas perdre 1 année en cas d’échec. Car il n’y a pas de cours de rattrapage. Je le répète, il n’y a pas de cours de rattrapage.

Je suis à un total de 18’000 CHF. Les FONDS POUR LA FORMATION ET LE PERFECTIONNEMENT PROFESSIONNEL aident certains étudiants en formation continue. Beau geste. Tout n’est pas perdu.

« 40% de compétents et 60% d’incompétent »

Les cours ont lieu le soir, je les ai suivis au CPLN à travers le CEFNA. J’ai rencontré des professeurs qui m’ont beaucoup appris comme d’autres qui me laissaient vraiment perplexe. [highlight]Je dirais 40% de compétents et 60% d’incompétents[/highlight]. Certains se contentaient de lire leurs PowerPoint. Pour ce genre de prestation, j’estime qu’ils peuvent rester à la maison.

Powerpoint thérapie
Le problème de la thérapie PowerPoint n’est pas un cas isolé.

 

L’ASFC devrait un peu mieux se renseigner sur ce qu’il se passe dans les écoles transmettant leurs cours.

Je n’ai pas apprécié l’organisation cours – examens. Par exemple, pour la gestion de projet, j’ai terminé les cours en septembre 2013 et j’ai eu les examens en mars 2014. Savez-vous en combien de temps de nouvelles connaissances disparaissent si elles ne sont pas utilisées régulièrement? Je laisse cette question ouverte.

Les experts vous diront que cela pousse l’étudiant à répéter. Ce qui n’est pas faux en effet, pour ingurgiter le savoir le jour J, je bossais environ 1 heure par jour 2 mois avant l’examen.
[highlight]Apprendre à régurgiter de la théorie. Préparez-vous![/highlight]

[quote]Les examens modulaires ont lieu 2 fois par année, en mars et en septembre.[/quote]

Lorsque j’ai participé aux derniers examens modulaires en mars 2014, je ne pouvais pas me permettre d’échouer. Pourquoi? Si je me plantais aux examens en mars 2014, je n’obtenais pas les attestations modulaires me permettant de me présenter à l’examen du brevet en septembre 2014. Les examens du brevet ont lieu une fois par année. En septembre. En d’autres termes, je repoussais tout le processus d’une année.

Illogique vie professionnelle – prérequis de la formation

Pour pouvoir suivre les cours et vous présenter au brevet, vous devez avoir dirigé une équipe 4 ans. Le problème c’est que beaucoup d’entreprises souhaitent engager des cadres qui disposent d’un papier approuvant leurs compétences de leader. Et pour que cette formation en cours du soir soit utile, il est intéressant d’avoir une équipe sur qui tester ce nouveau savoir… Paradoxe?

La traduction scabreuse « allemand -> français » des examens.

Étant donné que la majorité des participants à cette formation sont suisses allemands (le dernier examen écrit à Berne, il y avait 300 suisses allemands et une trentaine de romands), les efforts fournis pour traduire correctement le sens de certaines consignes d’examens sont bien maigres pour la langue de Molière. Je me suis trouvé face à des questions vraiment floues. Inacceptable vu le prix que l’on débourse. J’ai tout de même vu des améliorations entre 2012 et 2014.

Où se trouve la valeur ajoutée du brevet?

Un autre problème me reste entre la gorge. Lorsque vous passez tous les modules (leadership et management) vous disposez de 2 certificats vous permettant de vous présenter au brevet fédéral. Cependant, les cours de préparation au brevet n’apportent aucune valeur théorique ou pratique supplémentaire. Vous vous préparez et vous attribuez des ressources uniquement pour le titre. Le savoir reste identique.

Je demande à connaître la valeur ajoutée du papier…

Je pense qu’il a de la valeur en terme de parcours. L’entrepreneur malin qui s’est renseigné sur ce papier (peut-être que vous êtes cet entrepreneur en train de me lire) sait qu’[highlight]il faut serrer les dents et être motivé à obtenir ce brevet[/highlight]. Il faut donner de sa personne et des ressources (temps, argents, faire des choix). Un brevet fédéral reste un brevet fédéral.

Actuellement, la réussite est trop basée sur le apprendre-à-régurgiter-du-contenu-théorique. 
Ce papier ne prouve pas la capacité d’un homme ou d’une femme à leader une équipe.[highlight] Il prouve uniquement la capacité de l’élève à persévérer dans l’effort. Ce qui est déjà bien en fin de compte.[/highlight]

Il est bon de savoir que depuis 2014, de nouveaux modules sont présents qui permettront peut-être d’améliorer la qualité théorique des cours. À vous de vous renseigner.

Les plus:



  • Intense
  • Beaucoup de nouveaux savoirs, cela ouvre l’esprit
  • Vue d’ensemble des différents jobs au sein d’une entreprise
  • Certaines rencontres (Professeurs, participants)
  • Le gueuleton final

 (énorme)
  • Ils s’améliorent
  • Reconnaissance nationale et internationale en amélioration

Les moins:

  • Le prix
  • L’organisation
  • Le manque de professionnalisme (traduction française allemande dans les tests, aucune possibilité de passer les examens à la suite des modules, la sélection des participants, le secrétariat)
  • Le manque de reconnaissance en Suisse romande. Certaines entreprises ne connaissent pas la valeur du papier. Contrairement à la suisse allemande, où ce brevet est bien reconnu.
  • Méthodologie de certains professeurs. On se croit dans les années 80.
  • Valeur ajoutée du brevet 0 (si ce n’est la possibilité d’utiliser le titre protégé).

Mon avis + dernier conseils:

[quote]La vie c’est comme une bicyclette. Il est préférable d’avancer et se tromper, que de rester sur place. [/quote]

Oui, [highlight]j’ai beaucoup appris[/highlight] et ce papier m’est utile dans mon plan de vie.

 Pour le moment, je ne sais pas à quel point il m’a permis d’ouvrir des portes. Des portes ce sont ouvertes, mais parce que je me bougeais le cul. De là à prétendre que la cause est le brevet, je ne suis pas en mesure de me prononcer. Je tiendrai cet article à jour en fonction de mon avancée professionnelle.



Essayez de trouver d’autres avis d’élèves ayant suivi la formation et comparez. J’en connais quelques-uns. Vous pouvez me contacter pour plus d’infos. Renseignez-vous sur la valeur réelle du brevet fédéral dans votre domaine professionnel. Questionnez-vous sur vos motivations réelles et sur ce qu’il vous plait tant. Est-ce le côté généraliste? Ne faites pas cette formation pour devenir un spécialiste en communication par exemple.

Ensuite, renseignez-vous bien sur l’école qui s’occupe de la formation. Quelle est sa réputation? Son organisation? Quels sont les retours de participants?

Si vous avez un feed-back à fournir, une question, besoin d’aide ou simplement un commentaire à partager, à vos claviers.

Julien 

Leader Blogueur

PS: j’ai obtenu mon brevet en décembre 2014.


Tags

ASFC, association suisse pour la formation des cadres, brevet fédéral, formation asfc, spécialiste de la conduite d'un groupe


You may also like

Comment mieux communiquer grâce à l’ennéagramme
Comment réussir vos prises de parole en public : 7 conseils pratiques
Leave a Repl​​​​​y

Your email address will not be published. Required fields are marked

CommentLuv badge


Pour répondre à un commentateur, utilisez le sigle: @ + nom de l'auteur

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

  1. Hey Julien !

    très sympa ce retour sur ta formation, cela aidera certainement ceux qui sont tentés de la suivre, c’est toujours bon d’avoir des retours « d’anciens », après comme tu le dis on n’a pas forcément envie de cracher dans la soupe en offrant un retour authentique (non-hypocrite), sans doute aussi parce que pour beaucoup cela viendrait à se dévaloriser soi-même = si les cours/diplômes sont bof donc ma compétence est bof.

    Maintenant tu évoques le fait d’ingurgiter et recracher du contenu, c’est ce que l’on demande beaucoup aux étudiants, du moins en France et au moins jusqu’au Lycée. Savoir recracher le truc.

    C’est cool que tu insistes sur le fait que l’attitude n’est pas du tout prise en compte alors que cela le devrait. Apparemment dans les pays anglo-saxons ils sont moins regardant sur le diplôme (le bout de papier) que sur l’attitude, l’envie, la motivation de la personne pour un job. En France, c’est encore beaucoup trop basé sur le diplôme et c’est comme ça que l’on se retrouve notamment avec des supérieurs qui ont des compétences de leader très basses, qu’on n’a pas envie de suivre car leur comportement et leurs paroles ne donnent pas envie, voire pire rebutent !

    Peut-être serait-il utile dès la petite école (« école primaire » en France) d’enseigner le savoir-être , d’avoir la bonne attitude, pas forcément en tant que cours spécifique mais que cela soit retranscris dans tout l’enseignement. Mais bon, à ce moment là, il faudrait aussi faire évoluer la façon d’enseigner qui est en France de type : le professeur parle de son cours/l’élève écoute et marque sur son cahier/feuille…

    Bon week-end 🙂

  2. Merci pour ce feed-back 😉

    Il est clair que les études ont souvent un apport bien faible quant à l’acquisition de compétences concrètes et applicable sur le terrain. Après, c’est un peu les règles du jeu : tu as le papier et ensuite tu fais en sorte d’avoir l’expérience. Les deux sont malheureusement souvent indissociables pour avoir un carrière intéressante.

    Par contre 18’000 CHF !!! C’est un saladier !

    A très bientôt !

    Christopher

  3. Salut Julien, salut à tous !

    Je rajoute ma pierre à l’édifice ayant moi-même suivi cette formation et obtenu mon brevet de spécialiste de la conduite d’un groupe en 2012.

    Ma motivation a entreprendre cette formation était claire : je souhaitais me profiler pour reprendre le poste de ma cheffe à sa retraite et conduire le plus efficacement possible une équipe de 6 personnes. J’étais donc dans la démarche de me former pour endosser une fonction de cadre avec le plus d’outils en main possibles. J’ai repris le poste convoité en 2013 et mené mon équipe à intégrer une plus grande structure dans un processus de fusion avec des étapes finalement assez complexes. J’avoue m’en être plutôt bien sortie en regardant dans le rétroviseur et je dois dire que la formation m’a offert une béquille vraiment utile. Plusieurs fois, j’ai réouvert mes classeurs à la recherche de certaines infos et la vision d’ensemble que m’avait donné la formation a été, dans mon cas, très riche.

    Ceci dit, il y a plusieurs bémols dont en ce qui me concerne la plus importante étant la reconnaissance de ce papier en Suisse romande. Si le titre est très estimé chez nos amis suisses-allemands, il faut avouer qu’il faut batailler dur pour lui redonner toute sa splendeur en terres romandes. Pas étonnant que l’USAM (union suisse des arts et métiers), entre autres, se batte depuis plusieurs années pour faire reconnaître les formations professionnelles supérieures au titre de « Professionnal bachelor ». Un combat loin d’être gagné. Pour ceux qui veulent approfondir les réflexions menées au niveau fédéral, voici le lien : http://www.sbfi.admin.ch/hbb/02018/index.html?lang=fr&download=NHzLpZeg7t,lnp6I0NTU042l2Z6ln1ae2IZn4Z2qZpnO2Yuq2Z6gpJCEdYR6gGym162epYbg2c_JjKbNoKSn6A–

    Pour ceux qui prendront le temps de lire cet article, il est clair que si les brevets fédéraux ont été plutôt bien reconnus en Suisse dans les entreprises ces dernières années, le titre n’a pas d’équivalent dans le communauté européenne où seuls prévalent les accords de Bologne. En même temps, les HES défendent durement leur croûte et je dois avouer avec le recul que si c’était à refaire en ce qui me concerne, je me tournerai vers la formation HES en emploi qui offre un papier beaucoup plus valorisé sur le marché du travail à un coup bien inférieur !!!!

    Pour finir, le titre de « Spécialiste de la conduite d’un groupe avec brevet fédéral » souffre sans doute aussi d’une mauvaise traduction. On l’a dans mon cas quelquefois confondu avec le brevet RH ou alors avec celui de formateur d’adultes qui a plutôt mauvaise réputation.

    Voilà, finalement, il y a beaucoup de facteurs (dont nombreux nous échappent) qui font qu’à un moment donné, on fait ce choix-ci plutôt que celui-là. Après, l’objectif est de faire le mieux avec ce que l’on a ! Néanmoins, avec l’expérience, je me rends compte que quoi que l’on en pense, on vit dans une société où les compétences sont souvent moins reconnues que les papiers ou alors, il faut impérativement appuyer ses compétences par les bons papiers. A cela s’ajoute le fait qu’avec l’accumulation de papiers (aujourd’hui, la plupart des jeunes ne se contentent plus d’un bachelor mais vont au master), ils perdent de leur valeur et on assiste au phénomène de plus en plus fréquent où les personnes occupent des postes pour lesquels elles sont surqualifiées. Bref, aujourd’hui, je conseillerai à un jeune de se tourner vers l’artisanat car je crois qu’il y a plus d’avenir dans le retour de ces métiers oubliés que dans les portes-têtes que l’on a fabriqués ces 20 dernières années.

  4. Salut Marine! Merci pour ton message!

    Mon pote Yvan m’a dit que j’avais fait cela intelligemment. C’est aussi pour cela que le premier article sur le sujet ne sortira jamais. J’étais encore trop attaché émotionnellement à ces 2 dernières années. J’aurais été beaucoup (trop) subjectif.

    J’ai aussi mon avis sur le système d’éducation (d’écoles). En fait j’ai un avis sur beaucoup de chose. Une chose que je peux remarquer de plus en plus, et qui rejoins ce que dit Mia, c’est qu’à présent on assiste à une surenchère des « bouts de papier » qui créent une foule d’étudiants sur diplômés pour occuper des postes de caissiers. Donc trop de concurrence. Pas assez de demande (cela dépend des secteurs, j’ai un pote ingénieur informatique qui n’est pas prêt de manquer de travail).

    Et les sujets importants sont toujours oubliés: communication, gestion d’émotions, connaissance de soi, envoi du petit sms de temps à autre aux gens pour qu’ils ne vous oublient pas.

    Bref, y’a du taf!

    Et concernant ton dernier paragraphe. Ces 2 dernières semaines je suis tombé sur des professeurs vraiment pragmatique. Peut-être parce qu’ils sont allés sur le terrain 😉

    L’un d’eux nous disait: si vous vous souvenez de 3 choses énoncées durant la dernière heure, j’ai atteint ma mission.

    Le type qui est conscient que nos cahiers et nos notes c’est bien cool, mais dans certaines situations tu n’as pas vraiment le temps de les prendre.

    Many thanks pour ton message 😉

    Bonnes Pâques!

  5. Christopher, merci pour ton retour!

    Oui 18’000 c’est un saladier 😉 Je pouvais me faire financer par mon entreprise mais l’idée était de garder un maximum de liberté. Parfois il faut un peu se serrer la ceinture quelques temps pour pouvoir faire ce que l’on veut le temps restant ^^

    J’aimerais croire qu’il est possible de réussir en autodidacte. Je fais de plus en plus confiance au mec qui me montre ses compétences et qui m’inspire. Les professeurs que j’ai eu, je les trouve souvent vide (pas tous hein!) et ils ne me donnent pas envie d’aller dans leur direction. Alors que le type qui s’est démerdé à me pondre une formation sur son blog (par exemple) en analysant sa pratique (et pas uniquement des livres), alors là ça m’intéresse. Car actions différentes = résultats différentes. Si on reste concentré sur les livres « officiels » distribués en cours, on perd ce grain de folie qui fait avancer les précurseurs. Mais je m’égare! 😉

    Keep in touch!

  6. Mia, quel plaisir de te voir commenter ce post! Je me demandais si tu allais le lire.

    Pour information aux lecteurs: Mia m’a aidé à passer les examens finaux car elle a simplement cartonné en 2012.
    Je pense que sur le sujet de la reconnaissance, tu as beaucoup d’expérience car tu as déjà passé quelques années avec ce papier en poche.

    Je trouve excellent l’équivalent en anglais qui est beaucoup plus explicite que « conducteur de groupe ».

    Pour un jeune qui se lance, je pense que l’artisanat a également de très belles années devant lui. On arrive dans un monde où la technologie sature tout!
    Le futur est dans l’économie de partage, être capable de créer des ressources dans des villes. Après il faut être créatif, mais la conscience est en route! Je croise de plus en plus de gens qui ont conscience que tout change (notamment avec internet) et que le futur sera différent!

    À tout bientôt! En Juin je fais un saut en Suisse, peut-être que l’on ira se boire un café!

    Bonnes Pâques!

  7. Merci pour cette article. Je me suis inscrit à cette formation pour 2017 (donc demain, je savoure mes derniers week-end de libre) et ce qui me plaît beaucoup dans cette formation c’est la modularité du truc. Pour ce qui est du coût, qlq un a commenté qu’une formation HES est moins chère, alors ça je suis pas sur. Une formation HES coûte 25’000chf officiellement donc avec les faux frais on n’est plus proche des 30’000, alors que la c’est 18’000 ttc.

    Et avec le recul des années, est-ce que tu ai toujours content de cette formation ?
    Bonne année

  8. Salut Nathanël!

    Avec le recul je suis toujours satisfait d’avoir payé de ma poche cette formation. Cela m’a poussé à toucher un retour sur investissement. Si mon job me l’avait payé je pense pas que je me serais autant battu pour quitter les chantiers.

    Il est important de payer pour s’investir.

    Merci pour ton retour et bonne continuation.

    J.

  9. Bonjour,

    Super ce feed-back ! Il décrit exactement mon ressentis actuelle. J’ai passé le leadership en janvier 2015. Le management, j’attends mes résultats en mai 2017, mais si j’en échoue un voir plus, je ne peux pas me présenter au brevet en septembre 2017 mais dois attendre septembre 2018 ! Quel horreur, j’aurais tous oublier !

    Ce qui est dommage, c’est que les certificats en eux même non pas vraiment de plus value, par exemple, lors d’un brevet en RH, le certificat de gestion en ressources humaines permet aux participants de « grader » en assistant RH, ce qui pour nous ne change quasi rien !

    Dommage, déçu par cette formation, qui m’a couté la peau des fesses!

  10. Salut

    Merci pour ton retour.
    Avec quelques années de recul, la formation est intéressantes mais comme toute formation, il faut avoir un plan derrière pour la faire fructifier…
    J’espère que tu réussiras ton brevet.

    May the force be with you.

    J.

{"email":"Email address invalid","url":"Website address invalid","required":"Required field missing"}