Comment convaincre quelqu’un de changer?

Les gens ont de la peine à changer à cause de leur ambivalence. Ils sont souvent face à 2 choix mais ils ne savent pas lequel prendre. S’il regarde le choix A, ils perçoivent les avantages mais très rapidement les désavantages du choix A et les avantages du choix B. Lorsqu’ils dirigent leur attention sur le choix B, l’enfer recommence…

Pourquoi les gens ne changent-ils pas? Et comment faire changer les autres?

(même si vous leur énumérez des centaines d’avantages)

Pourquoi malgré tout ce qui se dit sur la sédentarité, l’alcool, la viande en excès et la cigarette, pour me cantonner qu’à ces éléments, les gens ne changent-ils par leurs comportements?
Pourquoi n’arrivez-vous pas à faire bouger vos équipes, à expliquer à une personne l’importance de changer pour s’adapter?
Pourquoi faites-vous faux et continuez-vous à faire faux?

Parce que chaque individu dispose de 2 dualités

Chaque individu normalement constitué est composé de deux faces. 2 faces d’une même pièce. Il est primordial de s’occuper de la pièce entière pour espérer voir des modifications chez cette personne.

Je suis conscient que le changement est difficile à amener. Je ne me considère pas comme un spécialiste du changement. Non. Je donne un truc, qui peut être mis en place et qui peut, débloquer des situations. C’est également une manière de vous pousser à redéfinir ce que vous trouviez totalement normal. Continuez la lecture.

La première facette est celle du changement, de la curiosité, de l’ouverture, de l’apprentissage, du risque, de l’aventure et de la remise en question. C’est la facette de l’amélioration perpétuelle.

La deuxième facette est celle de la sécurité. Celle de la stabilité, de la peur, du besoin de contrôle et de supervision. Craintive, méfiante, sceptique et parfois angoissée.

Et ces deux faces dépendent du contexte, de la situation, de la personne qui vous fait face à un moment T. Et à tour de rôle chaque facette prend le dessus sur l’autre. Un jour vous voulez changer, soulever des montagnes, et le jour d’après vous vous sentez faible et impuissant.

J’exagère bien sûr, mais c’est pour que vous puissiez vous faire une idée du concept que je dévoile en ce moment.

Une nouvelle manière de combler ces 2 facettes, ces 2 dualités

Si vous vous occupez uniquement d’une partie pour inciter le changement, alors l’interlocuteur s’occupera de la partie délaissée. Et le paradoxe arrive maintenant. Si vous argumentez sur les avantages d’un changement, alors la facette du changement est comblée, mais l’individu se rassure en se protégeant, en mettant vos arguments en doute, il cherchera à conserver cette stabilité. Cet équilibre interne.

Lorsque vous partez en voyage, dans une ville que vous ne connaissez pas, votre côté changement est comblé. Totalement comblé. En revanche le côté de la sécurité est mise à mal, alors vous chercherez à côtoyer des gens qui sont comme vous, des gens qui parlent votre langue, ou alors grâce aux réseaux sociaux vous pourrez garder contact avec votre famille, vos amis, etc.

Exemple: Jean, le sport c’est bien, ton niveau d’énergie augmentera, ton sommeil sera d’une meilleure qualité, tu renoueras contact avec des connaissances, ta forme physique s’améliorera, tu plairas plus, etc.

 » Oui je sais, mais j’aurais moins de temps pour faire ce que je veux, je risque de me blesser, il faut être motivé, je devrais dépenser dans un abonnement, et puis je suis bien comme je suis »

Donc il est nécessaire de prendre en compte la partie stable et conservatrice de la personne.

Comment?

Ce qui est important de comprendre c’est que l’Homme est truffé de paradoxes. Logiquement c’est très étrange et pourtant sur le plan relationnel et émotionnel, on est quotidiennement confronté à ce genre de dualités. Pour comprendre comment convaincre quelqu’un de changer, il faut accepter l’ambivalence comme un élément normal et propre à l’humain.

Si on accepte une personne comme elle est, avec ses défauts et ses qualités, celle-ci se sentira acceptée, comprise, et en sécurité (sa facette conservatrice sera comblée) et elle sera donc plus volontaire à changer par elle-même pour augmenter l’image qu’elle a de soi.
De plus, si je modifie mon comportement, c’est à dire, je ne cherche plus à convaincre mon interlocuteur de changer mais je l’accepte tel qu’il est, mon ami ou collègue aura un aperçu de ce qu’est le changement.
Comme dirait Tolstoï  » Tout un chacun songe à changer le monde, mais personne ne songe à se changer ».

Si le changement ne fonctionne que trop rarement chez les gens, c’est parce que:

1) On ne prend pas en compte le besoin de non-changement des gens (donc réaction de résistance)
2) On ne montre pas l’exemple.

Donc dès aujourd’hui, pensez à prendre en compte la partie conservatrice de votre interlocuteur. En faisant alliance avec ce qui a été fait dans le passé et ce qui se fait aujourd’hui.  » Si tu es ainsi aujourd’hui, c’est grâce aux choix que tu as pris dans ton passé ».

Et c’est que dans une relation, le changement démarre par soi. Je me souviens toujours d’avoir arrêté de fumer. Bien, lorsque j’ai rencontré E., elle fumait et je l’ai accepté comme elle est. Sans jugement (bien que je n’aime pas la cigarette) et je lui ai dit que si elle voulait une fois arrêté, elle le pouvait, mais que cela devait venir d’elle-même.

Qu’en pensez-vous?

Julien Leader Blogueur

Source 65 outils pour accompagner le changement de Arnaud Tonnelé