juin 16

Convaincre quelqu’un: la stratégie en 3 points

Lorsqu’il s’agit de convaincre quelqu’un, on ne sait pas vraiment comment s’y prendre, si ce n’est en utilisant des arguments qui vont simplement renforcer la position de l’interlocuteur. Voici la méthode que j’aime utiliser…

La méthode en 3 points pour convaincre quelqu’un de suivre les conseils que vous lui proposez

Vous vous dites que tout est dit ? Le titre résume bien ma pensée actuelle. Je vous invite à continuer la lecture pour assimiler la raison pour laquelle, vous avez tout intérêt à comprendre avant d’être compris.

Cela vous permettra de mieux convaincre votre entourage. Attention, ceci peut être appliqué comme une technique, un patch de nicotine, mais également comme une manière de vivre. La technique donne des résultats rapides avec certaines personnes ciblées alors qu’en faire un principe et changer sa manière d’agir prend plus de temps, mais est beaucoup plus crédible. Car vous ne jouez pas un jeu.

Saisissez bien la différence entre outil et travail de fond.

Franchement, cela se ressent et je préconise la deuxième manière. Même si la tendance actuelle est de ne pas prendre le temps pour travailler sur soi. C’est important, mais on ne le fait pas. Pas le temps. Souvent la même excuse.

Premier exercice pour vous : aujourd’hui, prenez note du nombre de conseils que vous donnez sans que l’on vous le demande. Je l’ai fait et je me suis rendu compte que je donnais constamment des conseils, même minimes. C’est vite agaçant. Et sans connaître réellement la personne.

Si mon interlocuteur cherchait à me comprendre avant d’être compris, il aurait aperçu que mon intention était de l’aider et non de l’infantiliser.
Hélas, peu de personnes cherchent à comprendre l’autre, et ce sera votre force si vous décidez de travailler sur ce point. Les bons leaders, chefs d’équipes et managers arrivent à comprendre leurs collaborateurs et équipes.

Attention… cela demande une connaissance de soi, notamment au niveau de la gestion émotionnelle. Imaginez qu’une personne vous énerve par son comportement. Si vous vous emportez, vous n’aurez pas réussi à la comprendre. Vous pourrez toujours aller vous excuser, mais si c’est pour recommencer un jour plus tard, vos excuses perdront de leur crédibilité. Pour tomber à zéro.

Je le dis souvent, la gestion émotionnelle permet d’appliquer le savoir théorique, et d’utiliser l’espace entre stimulus et réponse de manière optimale.

Encore un point très important. Être capable de vraiment s’intéresser à la personne qui vous fait face demande du courage, car vous serez plus sensible à ce qu’elle dit. Vous deviendrez influençable (d’où la notion de courage), mais pour pouvoir influencer, il est nécessaire de passer par la case; je suis influençable. C’est un concept que je vois régulièrement dans mes séminaires, je cherche à comprendre le point de vue de la personne qui me parle. Cela donne rarement des réponses simples et directes.

Donc, tant que votre interlocuteur n’arrive pas à s’ouvrir, face à vous, tant que vous ne comprenez pas sa personnalité et son caractère, sa situation et ses sentiments, vous ne pourrez pas le conseiller et le convaincre de suivre vos conseils. Ce que vous direz sera probablement juste, mais ce ne sera pas en lien avec lui.

Une personne a le besoin de savoir que vous la comprenez avant de pouvoir lui dire quoi faire.

Dans le cas contraire, ce serait comme aller chez votre médecin de famille. Imaginez la situation.
Vous vous sentez mal, et vous demandez une consultation. Vous arrivez dans son bureau… et par manque de temps, votre médecin vous dit : « écoutez, je ne sais pas ce que vous avez, mais prenez ce médicament… » Il a beau être médecin, je doute qu’il vous ai convaincu de le suivre.

Voici schéma en 3 points pour rendre votre raisonnement interne centré sur la personne

Paradoxalement, vous serez plus convaincant car vos propos prendront en compte un élément important: la personne intéressée.

Après le schéma, je vous expliquerai l’élément clé pour que celui-ci fonctionne, sans cet élément, ce que vous allez lire restera sans effet. Ce ne sera pas un élément à rajouter (un schéma en 4 points), mais bel et bien un élément à utiliser pour chaque point qui suit.

1) Que savez-vous de votre interlocuteur ?
Exemple : Il est jeune, blogueur, il aime la musique, les vinyles en particulier. Il avait un blog sur l’influence et il apprécie rencontrer des gens dans la rue… en ce moment, il fait un brevet fédéral en cours du soir, travail à 100%, tiens un blog, faire des séminaires, etc.

2) Qu’avez-vous besoin de savoir sur lui ?
J’ai besoin de savoir s’il est ouvert à un coaching sur le positionnement vocal, ou sur sa manière de parler en public (admettons que vous travaillez dans ce genre de savoir)

3) Qu’est-ce qui est important pour lui ? Qu’est-ce qui le motive ? Quelles sont ses valeurs et ses croyances ?
Ce qui est important pour lui, c’est de créer un espace d’échange sur son blog, de faire des vidéos, de voir les gens en vrai lors de séminaire, de réussir son brevet fédéral, et je pense sur le long terme, de créer une institution plus officielle.
Toutes ses informations peuvent être issues de votre intuition et de votre observation. Mais aussi de faits avérés. L’observation est un élément clé pour réussir à développer une bonne intelligence sociale, mais elle ne fait pas tout. Vous ne pourrez jamais savoir qui est une personne, si vous ne le lui demandez pas. Donc sur ces informations, créer vos questions. Partez les valider.

– J’imagine qu’il y a une présentation orale lors de ton brevet fédéral, juste ?
– Oui, 1 heure environ.
– Et tu la sens comment ?
– Plutôt bien ! Le seul truc qui pourrait me pénaliser, c’est mon débit de parole qui augmente lorsque je suis sous stress…

Maintenant, j’aborde l’élément important. Juste avant, je tiens à vous dire qu’à la fin de l’article, je vous donne la possibilité de passer à la vitesse supérieure, justement en vous donnant les moyens de réussir à appliquer tout ce que j’explique sur ce blog…

J’ai longtemps fait l’erreur de réfléchir à ce que j’allais dire lorsque j’écoute la personne parler. Ça, c’est cet élément qui fait que le schéma en 3 points peut fonctionner ou non.

Le problème avec ce comportement normal, c’est que vous montrez des signes de déconcentration et vous écoutez et réfléchissez en fonction de ce que vous souhaitez atteindre. La personne ressent littéralement que vous jouez à un jeu. Que vous utilisez une technique pour atteindre votre but. Que cela ne provient pas du fond de vous.

Si vous faites l’effort de juste écouter en abandonnant, même momentanément votre objectif, la personne ressentira votre effort et votre authenticité. Commencez à exercer cette compétence avant d’être confronté à une situation importante. Avec vos amis, votre famille, votre conjoint, un inconnu. Dès aujourd’hui par exemple.

Lorsque vous êtes réellement face à une personne qui vous parle et que vous coupez votre bruit mental, c’est un cadeau que vous lui faites. Avez-vous déjà vécu cela ? J’aime penser que oui.

Rien d’ésotérique.

Pour ce faire, vous devez être capable de maîtriser les événements qui arrivent dans votre vie. Beaucoup de domaines sont liés et le savoir théorique demande du temps à être acquis et encore plus de temps à être pratiqué.

J’aime la phrase suivante : vu que ce n’était pas urgent, je ne l’ai jamais fait.
Pourtant c’était important… sur le long terme.

Jetez un oeil aux outils du leader, au contexte et à la gestion du temps. 

Julien


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comprendre avant d'être compris, Convaincre quelqu'un, écoute active, mieux convaincre


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  1. Effectivement il est évident que si nous voulons devenir bon dans tout ce que tu nous apprend il ne faut pas utiliser chaque technique une seul fois comme un patch. Un autre conseil pour convaincre différent des autres et complémentaire afin d’avoir toute nos chance de convaincre sans être trop le gros lourdo du coin.
  2. Exact! Explique moi les autres idées que tu as pour convaincre différemment?
  3. Je pensait enfaite à celle dont tu as déjà parler. Pour convaincre autrement ? Peut être prendre le chemin à contre sens :
    analyser ce dont la personne à besoin
    voir comment on peut résoudre ce problème
    et enfin sans lui dire qu’on pense à lui, lui dire que un jour tu avais ce pb et que tu as fais ça et que ajd tu en ai content. En gros tu lui fais par de ta satisfaction. Sans lui dire que c’est pour lui l ‘idée viendra alors de lui et il se sentira libre en la prenant. Right ?
  4. J’aime beaucoup ce genre de process oui! Je fais souvent ça et cela marche pas mal. J’ai également un principe que j’essaie d’appliquer le plus souvent: Je donne des conseils à ceux qui me le demandent. (ce qui signifie que je ne donne pas de conseil aux gens qui ne me le demandent pas).. très dur à tenir au départ mais petit à petit ça vient!
  5. Oui tu en as déjà parler il n’y as pas longtemps d’ailleurs je suis preneur de tout conseils (tu as peu le constater via les mails) se serais dommage que je rate une occasion de m’améliorer pcq tu te réserves :).

    Un truc qui pourrais t’intéresser dans les premieres saison de Bones (épisode dans lequel les victimes sont japonaise et recouverte d’un masque de manga) Bush le gars du FBI dit que les japonais leur ont demander lors d’un échanges entres les agences Qu’est ce que vous vous feriez pour résoudre notre taux de criminalité alors qu’un gars du FBI avait dis qu’en Amérique le taux était plus élevé qu’au japon et qu’il en était impressionné. J’aime bien c’est référence qui se trouve dans la culture populaire elle me permettent de creer un contact avec mon interlocuteur surtout quand je parle art,sociaux, philo ^^.

  6. Après relecture de ton article il y a un exemple qui me trotte dans la tête.
    Quand ce sont des personnes qui cherchent à nous enseigner quelque chose. Que nous les écoutons vraiment, comme tu nous dis de faire. Nous leurs posons donc des questions pour bien comprendre au lieu de dire bêtement « oui » et là ils nous disent que nous ne voulons pas comprendre.
    Conclusion l’écoute ne doit-elle pas avoir de limite dans sa sincérité pour ne pas donner l’impression d’être paradoxalement fausse ?
  7. Je vois bien ce que tu veux dire (ou je pense en tout cas :D)
    Certaines personnes qui ne sont pas forcément confiantes pourraient se dire « mais le mec ne me croit pas en me posant toutes ces questions ».

    Bien, dans ce cas je conseille de dire à la personne que vous cherchez mieux à comprendre, car c’est intéressant, car vous aimez, car vous trouvez qu’elle explique bien le sujet. En gros -> Rassurer la personne de votre bonne intention.

  8. Utiliser tout ces « car » ça me semble une bonne idée :). J’utiliserais tout ce texte la prochaine fois, ça me sera bien utile (tout les profs que je me suis mit à dos parce que je voulais comprendre sous tout les sens ce qu’ils avaient à m’enseigner).
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