Comment instaurer la confiance chez les gens?
Cet article est lié à l’intelligence sociale.
Au départ, les films.
Dans les films, on voit des héros, des superhéros, des gens qui réussissent et qui sauvent l’humanité. En prenant une loupe et en sortant du flow émotionnel que peuvent procurer certains films, qu’est-ce qui provoque l’attachement que l’on porte à un héro?
Est-ce sa capacité à trouver une solution à tous les problèmes? Est-ce sa capacité à être meilleur que les autres? Est-ce sa capacité à être différent de la masse?
NON
À bien y regarder, c’est, en partie, son imperfection qui le rend attachant. Pourquoi? Parce que l’on s’identifie aux failles des gens. Aux défauts des gens.
[highlight]On aime les imparfaits qui s’assument simplement.[/highlight]
Dans un passé peu éloigné, je ne me trouvais jamais assez bon pour lancer un blog, pour créer des séminaires, pour parler d’un sujet qui me tenait à cœur, pour la simple raison que je trouvais toujours une personne qui était meilleure que moi, qui n’avait pas mes défauts, qui me semblait impeccable dans son rôle.
Vint ensuite le moment où je pris conscience que ces mêmes personnes sont également passées par une phase d’apprentissage. Qu’elles apprennent encore. La seule différence réside dans notre différence de niveau. Et puis, en considérant la situation d’un autre oeil, je pourrais me poser la question suivante: À combien de personnes suis-je capable d’apprendre quelque chose?
L’atome crochu pour instaurer la confiance
Cet atome se nomme imperfection. Et paradoxalement (les relations sont paradoxales), plus vous assumerez votre imperfection, plus vous serez à l’aise avec le fait de faire des erreurs, de ne pas être parfait, et plus les gens vous pardonneront celles-ci. Plus les gens se diront: Ce leader à une sacré estime de lui, non pas parce qu’il est le meilleur, mais parce qu’il est comme nous. À la différence que lui, n’a aucune honte à prendre la responsabilité de ses actes et erreurs. Et qu’il dispose d’un certain savoir-faire que nous n’avons pas, mais que nous aimerions avoir.
Et concrètement, en terme de pratique, mes comportements changent du tout au tout depuis. Pourquoi? Parce que j’accepte de pouvoir changer d’avis. J’accepte de pouvoir dire à mon interlocuteur: Je me suis trompé. J’accepte de dire: Tu as raison, j’ai fait une erreur. J’accepte de dire: Tu es meilleur que moi sur ce coup-là, bien joué.
Pensez-y: Il est difficile de se placer en tant qu’expert, au-dessus de tous, sur un sujet. Car vous tomberez tôt ou tard sur une personne qui vous démontera. Et alors, si vous n’avez pas pondéré vos propos, avec une touche d’humilité, vous serez engagé dans votre image, et votre chute n’en sera que plus haute. Et rude. Et lourde.
L’appréhension se dissipe avec l’acceptation de l’imperfection
En effet, rentrer en conflit avec la majorité des gens ne me fait plus peur. J’ai donc une meilleure capacité à parler, à réfléchir et à négocier.
Je ne cherche plus à rendre un travail parfait. Je ne me bloque pas dans des idées stériles qui ne servent à rien, sauf à créer une distance entre moi et les gens que je côtoie.
Il y a 3 ans, lorsque j’ai lancé mon premier blog, je cherchais à faire des vidéos parfaites. À supprimer mes tics verbaux, mes erreurs de langage. Et personnes ne commentaient mes vidéos. Au mieux, les gens ne les aimaient pas. Et je prenais un MAXIMUM de temps à créer de la distance entre mes interlocuteurs et moi-même. Je me tirais des balles dans le pied.
La dernière vidéo que j’ai réalisée, a été tournée en 8 minutes. Avec 8 minutes de répétition à blanc. À vous de juger du résultat.
Le déclic
Le déclic s’est produit un jour où je remarquais que les gens que je préférais, étaient ceux qui me semblaient le plus proche de moi sans être trop éloignés. Un juste équilibre entre ce que j’aspire à être ou devenir, sans pour autant être inaccessible. Tant sur le plan de la politique, que mes professeurs de cours ou encore des modèles que je choisissais. J’ai depuis, utilisé cette imperfection comme élément important du leadership.
À mes cours, je participais toujours aux jeux de rôle. Je n’avais pas peur de me tromper, de faire faux, etc, parce que j’étais apte à accepter mes prestations médiocres face aux gens, sans pour autant, entamer mon estime.
À partir de ce moment, j’ai profité de chaque occasion pour montrer mes erreurs. Au travail, lorsque je prenais du retard, je ne cherchais pas à le cacher. Au contraire, j’allais voir mon supérieur de mon gré, pour lui en parler et lui montrer à quel point j’étais sincère.
De cette démarche est né, la confiance mutuelle. Que je continue d’entretenir en communiquant activement sur ce qui se passe. Le voilà ce moyen très efficace: L’imperfection assumée simplement.
Écueils à éviter
Car ce qui fait un Superhéros, est sa capacité à mélanger son imperfection et ses compétences hors-normes.
Il serait dommage, voir terrible, de tomber dans l’écueil suivant: Admettre son imperfection et se sentir abattu face à elle. De chercher des excuses. De perdre espoir face à son imperfection. Il serait affreux de ne plus chercher à corriger ses erreurs. Il serait affreux de tomber dans un attentisme fataliste en espérant que les choses s’améliorent d’elles-mêmes.
NON!
L’imperfection intelligente, c’est l’accepter. En cherchant à faire mieux. À apprendre de ses erreurs. En cherchant à amener des solutions. En travaillant dur sur soi, pour devenir meilleur. Devenir un meilleur leader. Et en faisant évoluer de niveau son imperfection. En cherchant à l’amener à un niveau supérieur. La première année, je cherchais à corriger mon imperfection face à une caméra. OK. J’ai amélioré cela, maintenant je veux diminuer mes tics verbaux. Je veux améliorer mon flux de paroles. Etc.
Je vous invite à corriger vos défauts. Cherchez à vous améliorer et n’ayez crainte, vous aurez toujours quelque chose à améliorer en vous. Avec le temps, vous passerez uniquement à un niveau supérieur en terme de savoir-être et savoir-faire.
Réfléchissez-y.
Bonne continuation.