Pour l’information est le Maître mot pour prévenir les résistances de votre équipe?
Situation
La difficulté d’un leader qui est constamment avec ses équipes est de conserver sa légitimité sur la durée. Pour cela, certains leaders créent de la distance et n’arrivent pas à connaître leurs équipes, et d’autres au contraire, sont très proches de leurs équipes et à force perdent leur autorité.
Je le vois souvent. Très très souvent. Personnellement, j’apprécie beaucoup plus la variante : je suis proche de mes équipes. Personnel. Empathique. Observateur.
En revanche, être capable de rire avec ses équipes, puis en un claquement de doigts reprendre le cadre, en discutant sérieusement, et en leur expliquant qu’ils sont allés trop loin (par exemple : Julien, t’es con, hahaha —> même dit en rigolant, le message est passé, donc recadrage), n’est pas donné à tout le monde, et demande une compétence particulière : celle de pouvoir se désengager de ses habitudes comportementales.
Si nous allons voir le flot mental d’un leader sur le terrain qui ne sait pas comment réagir face à des équipes avec qui il s’entend bien, cela donnerait une discussion du style:
Mental du leader : écoute Jack, c’est vrai qu’ils vont un peu trop loin, typiquement il remette en cause des ordres que je leur donne, mais bon, je m’entends bien avec eux et je pense qu’il ne faut pas casser ça. Donc la prochaine fois je dirai quelque chose, mais là je laisse passer.
Qu’est-ce qu’il se passe ? Jack Le leader s’engage à laisser passer. Cercle vicieux. Vraiment. Et tout ceci est dicté par la peur de se faire abandonner par son groupe.
Mais c’est qui le chef (bordel) ?!
Comment faire pour diminuer les effets de vos différences comportementales et donc des résistances de votre équipe ?
Ce que je fais, c’est que j’informe lors de mon cadrage comment je me comporte. « Bla-bla, sachez également que je suis quelqu’un qui aime connaître ses équipes, ses collaborateurs, et je n’ai aucun problème à parler de manière personnelle. Je trouve que c’est important.
En revanche, sachez également que celui ou celle qui profitera de ma manière de faire, se fera rappeler à l’ordre, et cela que nous nous entendions bien, ou pas. Sachez-le et ne soyez pas surpris quand ça arrivera. Cela ne voudra pas dire que je vous fais la gueule, cela voudra dire que je vous rappelle le cadre. »
Vous voyez la situation ?
Résultats attendus
J’ai souvent expérimenté cette manière d’agir à l’armée, et cela se passe très bien. Cela me permet donc d’être proche des gens (tutoyer, parler de nos vies privées) tout en sachant que je peux intervenir quand je veux, car je me suis déjà engagé à le faire.
Cette manière de procédé me déculpabilise totalement de mon manquement à mes habitudes et m’aide donc à garder le cap, la conscience tranquille. Un point à garder bien en tête: Ne jamais avoir peur de recadré.
À vous la parole
Que pensez-vous de cette manière de procéder ? Y avez-vous déjà songé ?
PS cet article est court et a comme but de vous informer d’une notion importante dans la gestion de vos équipes.
Il s’adresse aux leaders de terrain, ceux qui dirigent des équipes. Je n’ai pas de sources à citer pour cet article. Prenez-le donc avec des pincettes, expérimentez mes dires pour vous faire une idée, ou alors, recherchez de votre côté des informations sur les formes de résistances et comment lutter contre celle-ci.
Un ouvrage qui se rapproche de ce thème et que je recommande est : le management par l’approche systémique de Dominique Bériot
Le reste provient de ma pratique.
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Il y a tant de cas différents et de paramètres à prendre en compte..
Mais il n’est pas nécessaire d’être sympa et empathique pour être un bon manager et encore moins un leader. Ce sont 2 qualités personnelles qu’il ne faut pas particulièrement chercher à travailler.
L’authenticité est la meilleure solution.
Maintenant, s’intéresser sincèrement à son équipe,la connaitre être à son écoute pour sentir les prémices d’un conflit, la tension imminente.OUI
Avoir en soi et connaitre les techniques de repérages et des automatismes intégrés pour prévenir ou faire face à un conflit et en comprendre les sources. Cela effectivement s’apprend.
En ce qui me concerne je propose des entrainement en prévention et gestion de conflit justement sur Paris, et je peux constater le progrès des personnes qui suivent ces entraînements une fois par mois. Au début elles viennent pour tester, parce qu’elles n’en n’ont jamais entendu parler, puis pour décharger parce que forcément on rejoue des situations vécues puis enfin quelque chose lâche et la fluidité dans le rapport arrive.
Il n’y a pas que cette solution bien sur, tous pleins d’organismes propose des formations en gestion des conflits et vous apprennent la base et la théorie. Les personnes que je voie, elles, viennent pratiquer.
L’authenticité. Je voudrais dire oui, mais cela ne suffit pas, comme tu le dis, tout est un peu plus complexe et contextuel, on est d’accord?
Je poste aujourd’hui ce commentaire parce que depuis que tu as écrit cette article un exemple m’est arrivé dans ma vie.
En effet j’ai revu il y a quelque temps l’un de mes ami que je n’avais pas vu depuis un an. A cette occasion je lui ai demandé pourquoi il ne m’avait pas envoyé de message ou pourquoi nous avions pas eu de vrai conversation depuis que nous avions quitter notre activité commune. En effet en plus de ne pas m’avoir envoyé de message de sa propre initiative il n’avait répondu qu’à moitié au miens alors je me demandais si j’avais fais quelque chose. C’est alors qu’il m’a répondu que c’était ça façon de faire avec tout le monde. Je l’ai beaucoup plus compris et accepté alors.
Mais comme tu le sais, même avec une excellente planification/visualisation, lorsque l’on est face à quelque chose la première fois, notre réaction peut nous surprendre 😀