Dans les lignes qui suivent, découvrez la méthode Nerac pour vous organiser au travail (et dans votre vie en fait). Avant cela, je souhaite vous parler d’une attitude qui vous permettra de gagner encore plus de temps.
Il y a quelques années, lorsque je sortais encore régulièrement pour faire la fête, je frustrais les soirs où je ne pouvais pas profiter avec mes amis. Les soirs où je ne pouvais pas aller boire des verres…
Puis j’ai réalisé que chaque heure, il y avait un lieu (au moins) sur cette planète, où la fête battait son plein, ou le DJ allumait le dancefloor, ou les gens devenaient fous et l’ambiance devenait cosmique.
Et cette fête se passait sans moi.
Riez, mais lorsque j’ai réalisé ceci, je me suis autorecadré au point de comprendre qu’il y aura toujours un endroit où, théoriquement (ou subjectivement) parlant, la chance de prendre son pied est plus élevée que le lieu où je me trouve.
Ce genre de pensées amènent certaines personnes à vouloir plus. À ne jamais se sentir OK avec eux-mêmes. Une plus belle voiture, une plus belle maison, une plus belle femme, et on continue.
C’est une sorte d’insatisfaction constante. Une course sans fin. Excepté lorsque l’on saisit la richesse du non. Excepté lorsque l’on profite du ICI/ MAINTENANT (en le vivant, pas en le lisant).
Si je vous parle de ce décor, c’est que j’ai compris que je ne pourrais pas tout faire. Alors oui, les réseaux sociaux nous montrent des milliers d’individus qui font plein d’activités alléchantes. Des activités durant lesquelles, je suis sûr, je prendrais mon pied.
Mais je dois faire des choix et ces choix passent toujours par 3 lettres magiques. 3 Lettres qui vont vous faire gagner un temps fou: non.
Dans un prochain article, vous découvrirez les astuces déployées qui me permettent de dire non sans devoir se justifier.
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Donc si vous me suivez depuis un moment vous savez que je paie une attention particulière à différencier l’urgence et l’importance. Vous savez que je parle souvent du principe du 20/80.
Mais après tout, peut-être que vous avez encore quelques difficultés à vous engager et à décider sur quelles activités vous concentrer et quelles activités rejeter en disant non?
Comment donner la priorité aux priorités?
Cal Newport en parle sur son blog
Il fait la différence entre les activités superficielles (Shallow) et les activités profondes (Deep work).
Les activités superficielles nécessitent peu ou pas de compétences particulières. En résumé, n’importe qui ou presque est capable de les réaliser. En revanche, elles sont simples, elles alimentent le sentiment de satisfaction et de productivité et sont interactionnelles (et souvent plaisantes).
-> animer votre page facebook, répondre à vos emails, etc…
Ensuite, il y a les activités profondes. Ces activités ne peuvent pas être réalisées par tout le monde. Elles nécessitent vos compétences que vous avez durement acquises. Elles nécessitent de la concentration et un environnement calme.
Ces activités vont améliorer vos compétences. En général, elles vous permettent d’atteindre un but sur le long terme. C’est sur ces activités que vous devez vous concentrer car là se trouve votre valeur.
Quelques exemples avant de passer à la méthode NERAC …
Le sportif qui dit non à ses amis qui font la fête pour aller travailler sur son corps. L’entrepreneur qui planifie deux moments dans la journée pour relever ses mails, le laissant libre le reste du temps pour bosser sur ce qui compte. L’étudiant qui se lève et commence sa journée par répéter ses examens (avant même d’aller jeter un oeil à Facebook). Julien qui répond à vos commentaires une fois toute les deux semaines…
Avant j’étais fier des activités que je réalisais, c’est toujours le cas. Mais aujourd’hui, je suis AUSSI fier des activités que je ne fais pas, car j’ai décidé de dire non.
[thrive_text_block color= »orange » headline= » »]Dire non est l’outil nécessaire pour vous créer du temps. [/thrive_text_block]
Pour terminer, voici la méthode NERAC
Une fois que vous avez décidé sur quoi vous concentrer, vous pouvez utiliser la matrice NERAC qui suit…
Voici ce que cet acronyme signifie…
- Noter les activités à réaliser (le soir avant de terminer votre journée de travail ou le matin au réveil)
(Je parle prochainement de ma routine du soir et de l’outil qui me permet de gérer mes pensées / objectifs) - Estimer la durée pour chaque activité (basé sur la loi de Parkinson…)L’enteprise Signal37 a supprimé un jour de travail (le vendredi) sans réduire la charge de travail de ses collaborateurs. Qu’est-ce qu’il s’est passé? La valeur du temps a augmenté. Les gens se sont dit: Ok, j’ai les mêmes objectifs mais moins de temps pour y parvenir, je vais donc devoir être plus efficient et mieux utiliser mon temps. La loi de Parkinson se base sur ce principe: Une activité prendra tout le temps qu’on lui donne pour être réalisée.
- Réserver du temps libre (je vous recommande d’utiliser 40% en plus lorsqu’il s’agit d’une nouvelle activité)Pensez toujours à rajouter 40% du temps initialement estimé. Si vous finissez dans les temps, prenez ces 40% en plus pour travailler sur vos objectifs longs termes ou à régulièrement revenir à vous en faisant des exercices anti-stress (ce qui vous maintient au top de votre potentiel). Trop de personnes sont engluées dans ce que l’on appelle la tyrannie de l’urgence.
- Agir en vous coupant de toute distraction (je mets une minuterie sur 50 minutes, avec un calepin à portée de main dans lequel vient inscrit tout ce qui me passera par la tête durant l’activité….)
Avec le temps, vous serez en mesure de pousser ces phases de travail intenses jusqu’à 90 minutes. Mais rarement plus. Et les périodes de travail intense chez une personne entraînée peuvent se monter à 4h par jour, rarement plus. D’où l’importance de commencer par vous. Dans la même veine, évitez de passer d’une tâche à une autre (le multi-tasking). - Conséquences à définir: il s’agit de contrôler votre travail et d’en tirer les conséquences en fonction de ce que vous souhaitiez atteindre. C’est à cette dernière étape que les praticiens expérimentés démontrent leur expérience.Ce que je vous recommande de faire: tenir un agenda hebdomadaire avec une case 20/80 dans un angle de la page. Dans cette case, le lundi matin, vous analysez vos actions et définissez celle qui vous en apporter le plus de résultats. Hormis les actions qui ont pour but de vous faire durer (travail sur votre santé, le stress, les relations sociales, l’apprentissage, etc).
Si vous avez trop noté, alors pourquoi ne pas réduire? Si vous vous êtes fait déranger, comment faire en sorte que cela n’arrive plus?
En résumé, changez jusqu’à obtenir le résultat escompté.
Conclusion pour créer du temps et utiliser la méthode NERAC
Dites non aux activités superficielles, concentrez-vous sur les activités profondes en utilisant la matrice NERAC à télécharger ici
Si vous voulez aller plus loin, découvrez mes meilleures stratégies pour gérer votre temps….
Sources et inspiration:
1. Cal Newport
2. Signal37 -> Deep Work de Cal Newport
J’aime beaucoup l’idée de planifier sa to do list la veille. Par contre, je me suis heurtée souvent à la difficulté d’évaluer le temps nécessaire pour accomplir une tâche. Je me retrouve parfois à largement surestimer le temps (épuisant ma to do list bien plus rapidement que prévu) ou à le sous-estimer et à accomplir moitié moins que ce que je me suis fixée. J’ai notamment tendance à vouloir parfaire les tâches que j’accomplis plutôt que de privilégier la vitesse d’exécution.
Avez-vous une méthode particulière pour estimer au plus juste le temps nécessaire à une activité? Faut-il mieux réviser ses priorités grâce au tableau NERAC quotidiennement ou de façon hebdomadaire?
Merci.
« Ce genre de pensées amènent certaines personnes à vouloir plus. À ne jamais se sentir OK avec eux-mêmes. Une plus belle voiture, une plus belle maison, une plus belle femme, et on continue.
C’est une sorte d’insatisfaction constante. Une course sans fin. Excepté lorsque l’on saisit la richesse du non. Excepté lorsque l’on profite du ICI/ MAINTENANT (en le vivant, pas en le lisant). »
Tellement vrai. Pourtant on nous bombarde du contraire ! C’est vraiment un changement d’état d’esprit qu’il convient de mettre en place et d’entretenir pour mieux apprécier notre vie. On trouvera toujours des gens pour s’éclater plus que nous à un instant T, pour avoir tel truc ou tel autre de « mieux », de « plus » que nous, etc. C’est une course sans fin, qui ne sert d’autant plus à rien que souvent ce n’est pas ce que nous on veut vers quoi on tend, mais vers ce que « on » (la société, l’entourage, les médias) disent clairement ou sous-entendent que l’on devrait vouloir.
« les réseaux sociaux nous montrent des milliers d’individus qui font plein d’activités alléchantes »
Les réseaux sociaux montrent souvent juste ce que les gens qui postent ça on envie qu’on voit. Ça me fait penser à un truc que j’ai lu dans un livre sur le thème de l’organisation, c’est en anglais, en gros ça dit : « personne ne fait absolument tout – ils nous montrent juste le meilleur d’eux-mêmes aux moments où ils sont le plus fiers. Acceptez ça, comprenez ça et allez de l’avant. Vous pourrez alors apprécier les choses dans lesquelles vous êtes bons et arrêterez d’essayer de tout faire ».
(traduction à la va vite mais en gros c’est l’idée).
« Dans un prochain article, vous découvrirez les astuces déployées qui me permettent de dire non sans devoir se justifier. »
Génial, j’ai hâte !
L’idée de la not to-do list est super, être fier de notre non, de nos non, même si l’autre en face ça ne lui plaît pas. Ce n’est pas parce que les autres pensent qu’on devrait (ou ne devrait pas) faire tel ou tel truc qu’ils faut absolument faire comme ils disent, et se sentir coupable autrement.
J’adore la citation, ça donne envie de dire non plus souvent:) (Dire Non est votre outil pour créer du temps).
Merci pour cette méthode NERAC que je ne connaissais pas, et pour la matrice que tu livres ! Comment tu notes les cases Importance et Urgence, style Oui/Non ou avec un nombre ?
La case Décision c’est comment tu vas agir ou la date d’exécution ou le fait de décider de faire ou non l’activité ?
Tout comme Anne, j’ai quelques difficultés à estimer le temps des tâches fixées, surtout celles qui impliquent beaucoup de « nouveauté », d’autant que j’aime bien finir ce que j’ai commencé ^^.
Excellente fin de semaine 🙂
Merci pour votre commentaire et bienvenue sur le blog.
En systémique on dit que le feed-back nous permet de savoir si on se dirige là où on le désire.
Par rapport à la To-Do liste et l’histoire de planification, je suis en train de rédiger un article + vidéo de présentation de mon agenda personnel appelé BLOC.
Le concept est simple: plutôt que planifier des tâches, vous planifiez des BLOC dans lesquels vous avez une attitude spécifique qui vous permet de traiter des tâches d’un certain genre: BLOC concentré, BLOC pause, BLOC déplacement, BLOC gens, BLOC Planif, etc…
Cela vous permet de glisser les différentes activités de votre TO-DO liste et de conserver la vue d’ensemble sur le temps restant. Si durant un bloc vous n’avez pas réussi à finir, vous utilisez un signe qui le mentionne (je donne la matrice à télécharger), et si vous avez réussi à finir dans les temps, alors vous prenez le bloc du même genre de la semaine. Bref, pas mal de possibilité avec cet agenda tetris 😉
Après, l’estimation du temps nécessaire à la réalisation d’une tâche demande de l’expérience pratique sur le genre de tâche en question. VOus pouvez avec 50 ans, si c’est la première fois que vous devez faire un feu sous la pluie, le temps est difficile à estimer.
Parfaire les tâches (être perfectionniste) est un danger. Voici mes raisons:
1. Le monde va de plus en plus vite, mieux vaut laisser votre public cible vous faire un retour.
2. Chacun est différent. Ce qui est parfait pour vous, sera sans goût pour une autre personne.
Pour les priorités: je les revois mensuellement, hebdomadairement et quotidiennement. Cela me prend peu de temps, mais c’est une étape nécessaire.
Toujours dans la matrice de l’agenda (qui tient sur une page A4)
Une case est prévu au contrôle / feed back que je fais dimanche soir en général
Et chaque jour je prends 10 minutes pour planifier ma journée.
Voilà, encore beaucoup de chose à dire. Le mieux est de tester 🙂
Julien
On en discute sur le prochain article.
C’est quoi le nom du livre en anglais??
Seth Godin en parle dans son livre « c’est à vous de jouer » penser que l’on doit quelque chose aux gens (ou l’inverse) est un sentiment néfaste qui nous empêche de dire non. Plus on dit non, plus on s’entoure de personnes qui nous apprécie. J’avais aussi (je ne sais pas vraiment d’où) une sorte de pression. La pression du blogueur qui dit qu’il faut répondre à tout le monde.
Bon, maintenant je suis ok avec ça.
La méthode NERAC, je l’utilise peu, je l’ai intégré dans mon nouvel agenda BLOC (la matrice sort bientôt) et dans laquelle j’intègre différents éléments qu’il me manquait dans le bullet journal. En général je travaille différemment: en début de journée: les tâches importantes, l’après-midi, les tâches urgentes / les autres.
L’important et urgent, je le note pas. Il vient à moi. Haha^^
La case de décision peut être « oui / non » dans le sens, je le fais ou pas. Ou alors, décider si tu le fais maintenant/ plus tard/ jamais.
Pas mal d’activité disparaissent lorsque l’on est patient (surtout dans les entreprises ;))
J’ai une liste dans laquelle je note » un jour peut-être ». Je la mets à jour quand j’ai de nouvelles informations et j’en profite pour supprimer les tâches que le COSMO a effectué pour moi hahaha 😀
Belle journée!
Julien
ah je l’ai pas précisé effectivement le livre, c’est « Do Less » de Rachel Jonat (https://www.amazon.fr/Do-Less-Minimalist-Simplified-Organized/dp/1440573638/) je l’ai pris en kindle. J’ai bien aimé, plusieurs passages très intéressants, qui m’ont fait et me font toujours réfléchir. Je relis mes notes sur ce livre régulièrement.
« penser que l’on doit quelque chose aux gens (ou l’inverse) est un sentiment néfaste qui nous empêche de dire non. Plus on dit non, plus on s’entoure de personnes qui nous apprécie. »
Effectivement, moi la première j’ai tendance à penser ça et puis non, c’est contre-intuitif comme approche mais c’est celle que pratique, souvent inconsciemment, les personnes qui ont beaucoup de gens qui les apprécient. En fait c’est « simple » : plus tu te respectes, plus les autres te respectent (tout en respectant les autres aussi bien sûr).
De mon côté, j’ai une « organisation » de journée et une « organisation » en fonction du jour. C’est toujours en peaufinage, par tests. Prêter régulièrement attention comment je me sens, hum, ce truc là je le fait plus rapidement à tel moment/jour, intéressant, etc.
Merci pour les précisions.
@+
Je l’ai lu ce bouquin! Il m’a aussi pas mal apporté en terme de techniques très utiles ^^
Je vais d’ailleurs m’en inspirer pour mon bouquin (si ma table des matières + premier chapitre ne fait pas fuir la maison d’édition :D)
Pour rebondir sur « Prêter régulièrement attention comment je me sens » j’ai constaté les dernières semaines qu’en mettant un rythme dans ma vie, mon cerveau se met dans le mode qui correspond à la phase de la période. Bon, je n’ai pas encore recherché les travaux qui ont été réalisé sur ce sujet, mais il est connu que plus on fait quelque chose, et plus cela devient facile…
Typiquement (c’est l’idée que je vais de plus en plus défendre un peu partout): commencer quotidiennement par soi, puis donner aux autres. Personnellement cela me correspond, mais je pense aussi que certaines personnes sont plus efficaces le soir… après une longue journée perdues dans les emails… quoi que..
Enfin, je raconte des trucs non structurés^^
Merci pour tes retours!
Julien
ouais très bon bouquin, pas mal de pépites qu’il est bon de se remettre à l’esprit régulièrement.
Ton livre semble prometteur, j’espère que le projet ira au bout et dans le sens que tu souhaites 🙂
« j’ai constaté les dernières semaines qu’en mettant un rythme dans ma vie, mon cerveau se met dans le mode qui correspond à la phase de la période. »
Comme quand tu mets par exemple de la musique pour te mettre dans un état précis, pour booster l’énergie ?
Je crois que c’est comme pour énormément de choses, il faut tester pour savoir ce qui nous correspond le mieux. Je sais que certains jours, je suis plus apte à faire telle ou telle chose, à tel ou tel moment de la journée, c’est pas forcément pareil tous les jours.
Le soir j’ai remarqué que je parviens à avancer aussi, le problème, c’est que ça me bouffe le cerveau, trop « réveillé » du coup après j’ai beaucoup de difficultés à m’endormir et je manque de sommeil ensuite (cerveau en ébullition).
Donc arrêter les trucs exigeants/de productivité avant une certaine heure ça me semble mieux (pour moi) pour mes nuits.
ciao 🙂