août 30

(vidéo) 17 minutes sans respirer (Apprendre à se connaître)

17 minutes sans respirer, ou comment mettre votre système de croyance à l’épreuve ?

Difficile à croire, n’est-ce pas ?

Cet article est important pour apprendre à se connaître.

Problème : l’esprit tend à ignorer voir rejeter les informations qui vont à l’encontre de la réalité déjà en place.
Je vais vous prouver qu’il est possible de ne pas respirer durant 17 minutes, alors qu’après 3 minutes sans air, le cerveau est gravement touché.

Vous devez comprendre que la réalité existe, mais qu’elle n’est pas saisissable en soi. Et comme vous êtes un système, vous allez de manière (in)consciente rejeter de l’information nouvelle, pour conserver votre stabilité. Même si cette information pourrait vous être hautement utile. C’est le concept de l’homéostasie (approche systémique, manager par l’approche systémique de Dominique Bériot), mais également de la dissonance cognitive (Festinger 1957). Ce tri, ou cette lutte pour la stabilité, qui nous concerne tous, donne naissance à des comportements vraiment étranges et souvent contreproductifs. Pour plus d’information, je vous laisse découvrir l’escalade de l’engagement dans le bouquin « Petit traité de la manipulation à l’usage des honnêtes gens » de Beauvois et Joule.

Pour revenir à notre problème, si vous souhaitez changer, vous allez souvent devoir accepter de remettre en cause votre « vrai » et votre « faux ». Vous allez devoir comprendre, consciemment, qu’un comportement que vous faisiez depuis belle lurette n’est plus valable dans ce nouveau contexte.

Certaines personnes luttent tellement pour conserver leur stabilité qu’elles vont tout faire pour se protéger : éviter de se poser les bonnes questions. Éviter de se mettre à la place de l’autre. Éviter de comprendre une nouvelle manière d’appréhender un élément. Éviter les sources d’informations que met en danger le système de croyances en place. Comme ce blog. Lorsqu’elles se retrouvent au pied du mur et que le changement est inévitable, il se fait dans la douleur dans le meilleur des cas.

Avant de pouvoir reconnaître un nouvel élément dans la réalité, il est nécessaire de passer par la phase de reconnaissance mentale. Avant de pouvoir se dire « voilà le comportement issu de la croyance limitante », il est nécessaire d’identifier la croyance limitante.

Avant d’aller plus loin et de vous expliquer comment trouver et repenser vos croyances limitantes, abordons rapidement la définition du mot croyance

Une croyance est modélisée dans l’esprit d’une personne par le cadre environnemental.

Cela concerne la trame socioculturelle et les parents.

Il y a les règles verbalisées : fais/ne fais pas, il faut/il ne faut pas, on doit/on ne doit pas
Les règles tacites : papa parle à tout le monde, il prend les problèmes comme des challenges. Maman m’écoute, me respecte et m’aime.
Les sentences : tu n’es/ tu n’es pas

À terme, ce cadre environnemental forme le système de croyances qui fonctionne comme un programme autonome, actif à la racine de chacun d’entre nous (neurocombat)

Une croyance est donc souvent une hypothèse de la réalité (nous, les autres, le contexte) et rarement une vérité. Évidemment, il existe des situations où il est clairement impossible de réaliser une action, mais souvent, les limites sont définies par les lois physiques (impossible de respirer sous l’eau, impossible de marcher sur l’eau).

Si je vous dis qu’il est possible de ne pas respirer durant 17 minutes, votre système de croyances va probablement rejeter cette information.
Cette information n’est pas importante en soi, car elle ne vous concerne probablement pas. Mais d’autres situations sont problématiques, car elles empêchent la personne à passer un palier et à avoir le « déclic » nécessaire pour abandonner une croyance et pour aller de l’avant. Par exemple si vous souhaitez rencontrer de nouvelles personnes, vous aurez de la peine à me croire qu’aborder des gens dans la rue est une option, simple et économe.

Peut-être parce que vous avez vu votre maman rejeter un homme dans la rue lorsque vous étiez jeune, ou peut-être parce que votre papa vous a toujours dit que les fêtes du village sont le meilleur endroit pour rencontrer des gens. Ou alors le samedi soir est le moment normal pour aborder des gens. Bref, une multitude de raisons sont possibles, et les citer maintenant vous ferait perdre du temps.

Il est important de comprendre que votre système de croyances est continuellement sollicité pour appréhender le monde. Il fait office de filtre. Les informations qui ne sont pas en accord avec votre système actuel sont plus souvent rejetées que celles qui viendront réconforter votre manière de voir le monde.

Einstein disait : la folie, c’est se comporter de la même manière et s’attendre à un résultat différent.
Il existe plusieurs solutions pour réorganiser notre système de croyances et se comporter différemment, car notre comportement découle de nos croyances.

1) Une expérience brutale et frustrante qui nous met face à nos croyances et surtout à leur invalidité (la cigarette tue les vieux, mon pote de 35 ans meurt d’un cancer du poumon)
2) En observant une personne qui se comporte d’une manière manifestement mieux adaptée (j’utilise la voiture dans à Paris, et pendant que j’attends dans les bouchons, je vois un scooteur qui me dépasse)
3) En plantant la graine du doute par le raisonnement logique (questionnement socratique, voir ci-dessous)

Système de croyance

À terme, le système de croyances atteint une nouvelle stabilité cohérente et fonctionne mieux au nouveau contexte.

Les croyances limitantes et comment les affaiblir

Ce sont des croyances qui vont limiter votre comportement. Par exemple si vous pensez que vous n’êtes pas capable de parler en public, vous aurez peur de le faire, et ce sera impossible pour vous de faire un speech.

Ces croyances sont limitantes, car elles vont diminuer votre adaptation. Elles sont à l’origine des pensées défaitistes et négatives.
Pour passer outre ces croyances, et si possible les virer, nous devons les identifier, les affaiblir, et ceci avant de se retrouver face à la situation si difficile. Si redoutée.

Voyons la méthode pour mettre le doigt sur une hypothèse (croyance limitante).

1) Imaginons une situation pénible où nous sommes confrontés à quelque chose de difficile, traumatisant, voire impossible. Par exemple : gérer un conflit entre 2 personnes qui se détestent. Parler face à un public. Dire non à son patron. Annoncer une mauvaise nouvelle. Aborder un ou une inconnue. Il est primordial de visualiser la situation de manière réaliste (donc associé à notre contexte) et surtout d’imaginer une situation qui se dégrade (le public rit, le patron se met en colère, les 2 personnes en viennent aux poings).

2) Dans la deuxième étape, nous devons évaluer nos différentes réponses face à ses événements et trouver des solutions. En général nous éprouverons de la difficulté et nous ressentirons des émotions pénibles (peur, dégout, stress) par exemple, je décide de reprendre la face et de poser des questions au public, et les regarder droit dans les yeux. Ou alors je regarde mon patron et je lui demande pourquoi il s’énerve. Ou je demande à l’inconnu pourquoi elle m’insulte ? Souvent, nous tombons face à nos propres limites, nos croyances limitantes : je ne pourrais jamais dire/faire ça.

3) Dans la dernière phase, nous récapitulons chaque option problématique par une affirmation : Dans la situation suivante, face à public, je ne serais pas capable de répondre au provocateur qui me harcèle avec ses questions. Ou dans face à l’énervement de mon patron, je ne serais pas capable de rester stable, de ne pas rougir, de ne pas avoir les larmes aux yeux, et lui demander pour quelle raison il s’énerve.

Une fois que l’hypothèse est formulée, nous pouvons continuer l’exercice et répondre par écrit aux questions suivantes :

1) Qu’est-ce qui me fait affirmer cela ? (Qu’est-ce qui me fait affirmer que je ne pourrais pas répondre au provocateur ?)
2) Est-ce que je l’ai déjà fait ?
3) Si je ne l’ai jamais fait, ai-je le droit d’affirmer que j’en suis incapable ?
4) Une personne en qui j’ai confiance penserait-elle que cette affirmation traduit la réalité ?
5) Que pourrais-je argumenter à une personne qui me tiendrait ce raisonnement ? (Votre collègue qui dit qu’il n’arrivera jamais à rester calme face à l’énervement de son patron)
6) Dans quelles circonstances extrêmes serais-je capable de le faire quand même ? (utilisez votre imagination, ne posez pas de limite)
7) Dans quelles autres situations, moins extrêmes, aurais-je intérêt à devenir capable de le faire également ?
8) D’autres l’ont-ils fait avant moi ?
9) Tous en étaient-ils capables d’emblée ? De manière innée ? Ou bien certains l’ont-ils appris ?
10) Comment, avec qui, en combien de temps, pourrais-je aussi apprendre moi aussi ?

Il est crucial d’effectuer cet exercice par écrit, car cela place le ressenti en dehors de vous et permet de mieux l’examiner.

L’écriture atténue la dimension émotionnelle et améliore la prise de conscience logique.

Pour terminer, ce genre de raisonnement est difficile à faire au début, par la suite vous vous remettrez plus régulièrement en question et ce sera plus aisé pour vous, de penser rationnellement à vos croyances.

Méditez sur la phrase suivante : nous ne serons jamais « prêts ». Nous réévaluons constamment ce que nous savons et ce que nous savons faire. Nous questionnons en permanence ce que nous pourrions améliorer.

Je vous laisse remettre votre système de croyance en cause… avec la vidéo suivante.

Sources:
Principalement Neurocombat de Christophe Jacquemart
Manager par l’approche systémique de Dominique Bériot
Découvrir la PNL d’Antoni Girod


Tags

apprendre à se connaître, croyances limitantes, Système de croyance


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  1. C’est du lourd, c’est du lourd.
    Si je comprend bien. Ton article à pour visé de nous expliquer que nous pouvons nous surpasser. Cependant qu’il est difficile d’y arrivé parce que nous avons des croyances qui viennent de notre passé et environnement. Hors nous pouvons réduire le pouvoir de ces croyances en faisant mentalement l’acte que nous avons peur de faire dans la réalité. Dans le but d’analysé les problèmes faces aux quels nous nous trouverons pour les résoudre puis pouvoir passer enfin dans l’acte réel.
  2. Si j’ai bien compris. Pour se surpasser il faut faire preuve d’abstraction de ses croyances. Puis faire la chose mentalement et quand nous nous retrouvons face à des problèmes, il faut pensé à leurs solutions. Enfin passer à l’acte en utilisant les solutions des problèmes trouvés. Passer par l’écrit le tout. Right ?
  3. Oui c’est un bon résumé. Le truc c’est qu’on ne peut jamais être certain de notre future réaction, mais il paraît que le cerveau ne fait pas la différence entre une image imaginée et une image vraiment vue…

    Pas mal de drill s’appliquent sur la visualisation d’ailleurs…

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