Parfois, j’écris de longs articles dans lesquels je descends en profondeur. À la fin de ce genre d’article, je suis très content de moi et je me dis que vous allez adorer.
Néant. Aucune réaction.
Parfois, je ponds un truc à l’arraché pour maintenir la routine (l’un des aspects de mon blog est évidemment le contenu, mais il y a toute la démarche créative personnelle que cela implique derrière, l’habitude et l’autodiscipline d’écrire régulièrement).
Grosses réactions, mail de remerciement.
L’autre soir j’étais en train de manger dans la cuisine commune. Mon seul repas du jour.
Je commence avec un shaker de légume frais, puis j’enchaîne avec du Quinoa, du thon, ensuite je continue avec du riz des légumes grillés et je termine par de crêpes.
Je n’ai jamais été autant en forme. Autant dans mon esprit que dans mon corps. Depuis que je pratique le jeûne intermittent (ou warrior diet), il se produit un truc dans mon cerveau qui se répercute sur tous les aspects de ma vie.
Créativité, motivation, inspiration, et évidemment… discussions avec les autres.
Je vais aborder rapidement 2 idées pour augmenter votre LEADERSHIP.
Rapidement parce que j’ai remarqué qu’un simple input rapide peut avoir de grosses répercussions. C’est l’effet papillon ou l’effet des citations.
Rapidement parce que j’ai remarqué qu’écrire de longs articles en espérant être complet était une tâche ardue.
Rapidement parce que ces derniers mois j’ai perdu le fun d’écrire, je cherchais de plus en plus à faire des trucs parfaits.La perfection ne donne pas droit à l’erreur, à l’expérimentation, au fun.
La première idée est qu’il est important de vous considérer comme un système. Si je m’assois sur un énorme cube de granit qui a une température de -20 degrés, celui-ci va me refroidir au point de mourir. Et vous aussi.
Tout ce que vous laissez rentrer dans le système que vous représentez vous influence. Cela commence par ce que vous mangez (ce n’est pas une surprise, vous le savez). Cela continue avec ce que vous lisez, ce que vous regardez, les personnes que vous côtoyez, l’air que vous respirez, l’eau que vous buvez, les habits que vous portez, les gens que vous côtoyez heures après heure, jour après jour, semaine après semaine. Certains éléments ont plus d’importance que d’autre. Les dildos.
Si vous êtes dans un environnement de merde, il vous faudra beaucoup d’énergie évoluer sainement.
Vous pouvez évidemment utiliser cette énergie pour rester SAIN dans un environnement de inapproprié, mais à la longue vous allez perdre. Un peu comme le manager qui ment et dévalorise les autres pour flatter son égo. Pour réussir. Tôt ou tard, il s’en prend plein la gueule. Comme le sédentaire qui abuse sur la malbouffe et qui prend des pilules pour se maintenir à niveau. Pas besoin d’avoir fait un MASTER pour comprendre comment ça va finir…
Vous pouvez vous efforcer de faire pousser vos salades dans un environnement où la terre est pauvre, où le soleil ne brille jamais et où les limaces sont nombreuses… mais le retour sur investissement sera très faible par rapport à ce que vous donnez.
Vous pouvez simplement changer d’endroit. Changer d’environnement. Changer les inputs que vous laissez rentrer dans le système.
Profitez de vos pics de motivations pour effectuer des changements sur votre environnement.
C’est dur. Cela nous mène à la deuxième idée.
La vie comme gros bac à sable.
Donc ce soir là, je mangeais comme un ogre et le type en surcharge pondérale me regardait m’enfiler toute cette nourriture, un peu comme un trou sans fond, et là quelque chose s’est produit dans son esprit et il m’a posé une question:
Comment fais-tu pour manger autant et ne pas prendre de poids?
– Je mange un repas par jour et je passe du temps sur les barres
Bon évidemment, ses croyances en prennent un gros coup dans la gueule. La majeure partie des gens sont choqués: comment fais-tu? Le déjeuner est le repas le plus important! arrives-tu à t’entraîner à jeun?
Il se passe quelque chose de merveilleux quand vous transformez votre vie en gros bac à sable:
1) vous vous appropriez ce qui fonctionne le mieux pour vous (je n’écoute plus vraiment les gens qui me disent que X est la meilleure chose à faire, la meilleure chose à faire est d’essayer X et de voir si cela me plait). Je me détache de plus en plus des règles populaires (en Suisse tu manges à 7h, 12h et 18h, maintenant je mange quand j’ai faim). Les règles je m’efforce de les connaître pour mieux jouer avec.
2) votre volonté augmente. Plus vous jouez dans votre bac à sable pour vous serez capable de faire de gros château de sable. La classe.
3) vous offrez aux gens la possibilité d’y croire. C’est l’un des plus beaux cadeaux que vous pouvez offrir aux gens. C’est un cadeau silencieux. Les gens ne viendront pas (toujours) vers vous pour vous demander des conseils. Mais parfois cela arrive, comme le membre de mon équipe qui s’adresse à moi avant de commander son repas: Julien… c’est quoi le truc pour bien manger? Putain cela me fait presque chialer le fait d’écrire ces mots. Une simple étincelle qui se produit dans l’esprit d’une personne et qui peut révolutionner sa vie, puis celle d’une autre personne qu’il inspirera à son tour.
Comme certains de vos retours.
Avec ce deuxième point, je ne veux pas vous dire qu’il faut que vous essayiez ceci, ou cela, mais simplement de commencer à jouer. Expérimenter de nouveaux trucs. Vous n’avez pas besoin d’attendre d’être bon pour faire quelque chose. Regardez mes premières vidéos YouTube. Mes premiers articles. Un vrai balai dans le cul. ANYWAY.
C’est l’erreur de beaucoup. Testez et devenez votre propre cobaye. Amusez-vous. Gardez ce qui vous plait et continuez à tester de nouvelles méthodes, techniques, stratégies.
Quand il m’a demandé pourquoi je souffrais toute la journée pour manger qu’un repas le soir… je lui ai simplement dit que j’étais curieux de voir ce que cela provoquait chez moi. Sans rentrer dans l’argumentation. La seule raison est la curiosité.
Quand vous voyez Bolt exploser le record du monde des 100 mètres, vous savez que derrière ces 9 secondes ++ il ne s’est pas dit un jour: bon aujourd’hui, je m’achète des basquettes et j’explose le record.
Autour de vous, il existe beaucoup d’autres BOLT. Vous ne les voyez peut-être pas toujours, car ils ne passent pas à la TV, mais ce sont des personnes qui arrêtent un jour de fumer. Puis ils abandonnent. Recommencent. Testent différentes approches. Ils gardent un élément important: le fun et ce besoin de base d’avoir le contrôle sur soi. Je veux faire un truc et j’y arrive. Même si je me viande beaucoup avant d’y parvenir.
Bon. J’étais parti pour taper 300 mots et je me suis un peu emporté. Conclusion.
Je ne sais même pas si le terme inspirateur existe. J’en profite pour vous dire que les inscriptions pour les prochaines conférences à Lyon et Lausanne sont ouvertes. Je vous parlerais de mes dernières viandées, comment j’ai dépassé certains plateaux et comment vous pouvez aussi y parvenir.
Enjoy!
Ah ça, si la recette du « succès » quant à la production d’un contenu spécifique était connue, ça se saurait !
Il est clair que des fois on peut être très étonné du fait qu’un truc qu’on a mis des heures à pondre et dont on est fier semble rencontrer peu d’écho et alors qu’un truc à l’arrache rencontre le succès.
Ton article m’a fait penser à la phrase hyper-connue de Gandhi « Sois le changement que tu veux voir en ce monde ».
Quand on agit comme on le sent, et pas forcément comme « on dit qu’on doit », on voit avec plaisir certaines personnes être intéressées et se permettre elles aussi de faire différemment, ça peut les motiver et tout, donc c’est cool.
Le truc je pense c’est de faire pour soi-même, sans dire aux autres « tu devrais faire comme moi ». Laisser venir les gens à nous. C’est plus facile à dire qu’à faire, des fois on a vraiment envie d’aider d’autres personnes, on pense que notre expérience peut les aider, mais souvent, elles ne sont pas prêtes et ça nous retombe dessus et sur l’autre aussi qui va se crisper/buter sur la question.
Donc tout à fait d’accord avec « vous vous appropriez ce qui fonctionne le mieux pour vous » et « vous offrez aux gens la possibilité d’y croire »
« Regardez mes premières vidéos YouTube. Mes premiers articles. Un vrai balai dans le cul. ANYWAY. »
C’est normal je pense, la pratique permet de s’améliorer. Si l’on attend d’être super bon dans un truc avant de se lancer, on se lance jamais. Donc il faut accepter d’être mauvais au début et persévérer pour s’améliorer. Pas évident toutefois selon les retours qui peuvent être très difficiles à prendre dans les dents.
Excellent l’exemple de Bolt, je le dis souvent autour de moi, on ne voit pas ce que les personnes ont pu faire/sacrifier et continuer à faire/sacrifier pour en être là où elles sont aujourd’hui, tout ce que ces personnes ont pu se prendre dans la gueule comme jugement, critiques, pertes de proches auxquels elles tenaient parce qu’elles n’étaient pas acceptées.
Très bonne fin de semaine à toi 😉
Si seulement j’y parvenais toujours…
C’est aussi pour cette raison que je vais aller me former sur Paris à l’entretien motivationnel (aider les gens à mobilier leur ressource au changement) mais il y a vite de belles discussions sur l’éthique qui arrive.
Tu sais, j’aimerai bien arriver à faire émerger le changement, mais qui suis-je pour savoir qui est bon pour les autres?
La deuxième partie de ma conférence sur Lyon parlera du produit que j’ai mis sur le marché Londonien (moi-même) sans connaître le marché (les gens).
Par rapport à ta remarque sur Bolt, cela me fait penser à une citation (je ne me souviens plus des mots précis): Chaque personne que l’on croise est en train de mener son combat.
ça aide à faire face à une foule et à prendre la parole 😉
Bonne soirée et merci pour tes retours 🙂
Clair que c’est pas facile, en tous les cas pour moi, de ne pas donner de conseils aux gens, surtout quand je sais que je pourrais les aider, mais je constate que ça sert pas à grand-chose (et peut empirer le truc) si la personne n’est pas prête. Le meilleur « moyen » dans ce cas c’est de faire ses propres trucs et si ça titille la personne, ça l’intéresse, alors elle « prendra exemple » ou demandera plus d’infos.
« Tu sais, j’aimerai bien arriver à faire émerger le changement, mais qui suis-je pour savoir qui est bon pour les autres? »
Tellement vrai ! Le bonheur, les besoins, diffèrent selon les personnes, on ne le dira jamais assez et pourtant en pratique, pas facile.
Sympa la citation, thx !
bientôt !
pratiquante Warrior Diet depuis le 1er octobre 2014, je ne reviendrai jamais en arrière…
Belle écriture pour retranscrire tout ce que je ressens également même si parfois j’ai envie de sauter sur les personnes qui répondent « impossible » sans avoir essayé.
Merci…
On tombe très rapidement dans l’éthique et on revient au fond de cet article: qui suis-je pour savoir ce qui est bon?
J’en parlerai de l’entretien motivationnel, j’ai déjà pu tester certains trucs paradoxales… c’est assez bluffant 😉
A++
Je crois que la warrior diet, quand on la essayé et que l’on s’est habitué… il est très difficile de revenir en arrière. On se rend compte dans quel état nous plonge les aliments que nous avalons tout au long de la journée. C’est un thème qui me plait beaucoup (l’alimentation et le fait de se considérer comme un système). Je ne cherche pas à changer les gens en leur parlant, mais parfois mes potes se marrent quand je prends leur bouteille de « thé vert bio » et que je souligne le nombre de sucre qu’ils viennent d’ingurgité.
L’alimentation a changé beaucoup de chose chez moi, et le programme que je fonde prend en compte cet élément de base.
Merci…