Êtes-vous un drogué à l’urgence? Faites le test.

En matière de gestion du temps… la question que j’aime poser c’est: êtes-vous un drogué à l’urgence ?

Parlons un peu de leadership pour bien situer cet article. Hier, j’étais dans le train pour aller faire la fête. C’est de moins en moins fréquent. Faire la fête n’est plus une priorité en ce moment pour moi. Mais bon, quand je fais un travail, je le fais sérieusement. Alors j’ai pris ma tâche à cœur.

J’ai rencontré un type dans le train, et bien que l’ambiance fût déjà festive, nous avons eu une discussion intense. Avant de vous en dire plus, sachez que dans cet article, vous aurez la possibilité de découvrir si vous êtes un junkie, un drogué à l’urgence. Dans la vie de tous les jours, cela vous permettra de prendre des décisions qui, sur le long terme, sont nettement plus intéressantes (en terme financier, santé, ou relationnel) que les choix que vous faites actuellement. Même si vous avez suivi des cours sur la gestion du temps.

« C’est quoi le leadership ? »

C’est ce qu’il m’a demandé. Et c’est une question que j’aime formuler à ceux qui parlent de leadership. Parce que ce n’est pas évident. Que voulez-vous…le sens provient des gens et non du dictionnaire.

Le leardership c’est la capacité de créer et d’atteindre une vision avec des gens.

Et pour pouvoir réussir à atteindre une vision avec des gens, à un moment, il est important d’être inspirant. Sans être inspirant, vous restez à un niveau où vous motivez uniquement les gens par ce que vous leur donnez matériellement. Je n’appelle pas ça du leadership.

Et pour pouvoir être inspirant, pour pouvoir « leader » les autres. Votre entourage. Il est primordial d’être capable de se diriger soi-même. Ça peut paraître con comme réflexion, mais combien essaient d’obtenir des résultats rapides avec les gens, en apprenant des techniques par cœur dans les livres ? Combien essaient de faire changer les autres, avant de réduire leur consommation d’alcool ? Avant d’arrêter de fumer ? Avant de reprendre le sport ? Un certain nombre.

Par se créer soi-même, je parle de travailler sur soi tous les jours pour atteindre votre vision personnelle. Vos actions seront inspirantes et elles donneront envie aux gens de faire comme vous.

C’est comme lors d’un souper professionnel ou un diner de famille qui traîne en longueur. Personne ne se lève pour partir et tout le monde attend. Tout le monde attend quoi au juste ? Tout le monde attend la première personne assez forte pour se lever et dire « J’ai passé un très bon moment, et là je vais rentrer ». Et d’un coup, d’un seul, les gens partent. Les gens se lèvent à leur tour et disent au revoir. Ils attendaient d’avoir l’autorisation. Et c’est vous, le premier à vous être levé. Votre comportement leur à donner foi en eux.

C’est pareil avec vos comportements. J’ai décidé récemment de réduire ma consommation de viande. Pas au point de devenir végétarien, mais simplement d’arrêter d’en cuisiner. Parce que je sais que sur le long terme c’est important. Si j’étais un drogué à l’urgence et à ce que cela m’apporte (le plaisir immédiat), je n’aurais jamais ouvert les yeux sur ce sujet.

J’ai également établi un programme où je planifie mes séances de sport. De lecture. De respiration. D’écriture. Et même mes moments où je fais la fête et je m’éclate avec mes amis. Cela me permet d’avoir beaucoup de temps libre.

La dernière expérience que je vis en ce moment est de vivre 3 mois sans boire d’alcool. Non pas que ma consommation était à craindre, mais parce que sur le long terme il y a beaucoup de positif. Et le tout prend une certaine cohérence. Non, je ne me coupe pas du monde. Oui je continue à sortir et faire la fête, en prenant la tâche très à cœur. La différence est simple, je ne peux pas attendre que la soirée devienne agréable. Je dois la créer.

Tout ça pour vous dire qu’avec mes actions, certaines personnes se questionnent sur leur mode de vie. Je ne juge pas les gens qui vivent dans l’urgence. C’est leur vie. J’étais également dans l’urgence trop longtemps. Pourtant, pour créer de grandes choses, je vous invite à commencer maintenant. Et de continuer tous les jours en gardant en ligne de mire ce qui est important, et non pas ce qui vous permet d’avoir du plaisir immédiat. Un bon gros lâché de dopamine.

Ceux qui font de la musculation où qui travaillent de manière profonde sur leurs compétences sociales l’ont bien compris…

Sinon ils payeraient pour un résultat immédiat.

Vous voyez où je veux vous amener. Pour devenir un leader, il est nécessaire d’avoir un leadership personnel. C’est-à-dire à s’influencer pour réussir. Se changer soi-même. Pas uniquement en lisant des citations sur internet.

Et cela prend du temps. Vous pouvez tricher. Vous pouvez aller vite. Mais vous n’irez pas loin.
Par exemple, si vous êtes fermier, vous ne pouvez pas sauter les étapes. Vous ne pouvez pas vous dire : je ne plante pas les graines en printemps, et je rattraperais tout en automne. Je planterais, arroserais et récolterais la dernière semaine d’automne. Il y a des principes que l’on doit respecter.

Tout comme vous ne pouvez changer votre caractère en une nuit. Ou vous dire « Ce soir, je fais 20 pompes, 20 tractions et 20 abdos et demain je vais me réveiller avec un beau corps ». Ou vous ne pouvez pas cesser de fumer la veille de votre marathon en espérant avoir le souffle d’un non-fumeur, une fois en position sur la ligne de départ.

Je vous dis ça, et vous vous dites : c’est clair. Mais pourquoi, ne procédons pas de la sorte pour notre vie ?

Parce que nous sommes des drogués du ici et maintenant. Du tout et de suite. Là, où la génération X jubilait en obtenant mieux et plus, la génération Y jouit dans le maintenant et le plus rapidement.

Parlons des avions… ces temps, ça fait peur à voir. Je vais bientôt quitter la Suisse et me déplacer régulièrement en avion. Je n’aimerais pas que mon pilote consulte ses SMS et chat sur what’s app alors qu’il est en train de voler.

Et je paris que vous non plus.

Alors pourquoi, sommes-nous poussés à consulter notre smartphone alors que l’on est au volant de notre voiture ? Moi le premier. Urgence. C’est triste à dire, mais je suis de plus en plus obligé de mettre mon smartphone en mode avion.

Pourquoi sommes-nous absorbés dans l’urgence ?

Il y a plusieurs raisons, les plus importantes seront abordées lors de mon prochain séminaire…
Mais une qui me parle beaucoup est la raison simple que dans la suractivité nous trouvons notre sécurité. Nous nous sentons valorisés, bien vus et cela nous donne une bonne excuse pour ne pas nous occuper des choses importantes. De nous poser les questions importantes (qu’est-ce que je vais faire de ma vie?)

Une autre raison est que nous réagissons à l’urgence alors que nous devons agir sur l’importance. L’urgence toque à votre porte. L’importance attend que vous toquiez à la sienne.. Imaginez que vous ayez un accident de voiture suite à votre envie soudaine de prendre votre smartphone. Ce que je ne souhaite pas, mais qui m’est déjà (presque) arrivé. Là, vous serez d’un coup dans une situation urgente et importante.Vous subissez.

En revanche, faire du sport ou prendre du temps pour cuisiner les repas de la semaine le dimanche soir, c’est important, mais il est nécessaire d’agir. La tâche ne se présente pas à nous. Et évidemment, le boost de dopamine n’est pas le même… qu’un problème du directeur que l’on arrive à régler en 2 heures.
Donc dans cet article j’ai envie de vous donner les moyens de prendre vos futures décisions sur le critère de l’importance plutôt que celui de l’urgence.

Et comme toute accoutumance (celle de l’urgence), la première étape de la guérison est la prise de conscience et l’acceptation du problème.
Avant la prise de conscience, amusons-nous ensemble de dresser les caractéristiques d’une accoutumance :

1) Crée des sensations prévisibles et sécurisantes
2) Deviens la première occupation et absorbe toute l’attention
3) Supprime temporairement la souffrance et d’autres sensations négatives
4) Fournis un sentiment artificiel de valeur personnelle, de pouvoir et d’accomplissement
5) Aggrave les problèmes et les sentiments auxquels elle est censée remédier
6) Accrois les dysfonctionnements et cause la perte des relations.

J’aime bien le point 5, car en terme de gestion du temps, que ce soit dans mes stages de conduite d’équipe, mon brevet fédéral ou les cours que j’ai suivis sur la gestion du temps, les méthodes que l’on me donnait avaient toutes comme point en commun d’augmenter mon problème. J’étais capable de faire plus en moins de temps, mais le sentiment de stress ne diminuait pas. Au contraire. Et en faire plus et plus vite ne supprime pas la nécessité de faire ce qu’il faut.

Je vous invite à télécharger le questionnaire qui vous permettra de savoir à quel point vous êtes sensible à l’urgence…

Mais sachez que vous n’êtes pas le seul à être dans ce cas. Je veux dire, il m’arrive souvent de tomber dans le piège du l’urgence. Une bonne solution est de se poser la question suivante : l’activité que je m’apprête à réaliser contribue-t-elle à atteindre un objectif important pour moi ?

Si la réponse est non, alors vous êtes probablement dans le cadre 1 ou 3.
Ah, pardon… Je ne vous ai pas parlé des cadres.

La matrice d’Eisenhower est connue, ce que j’ai envie d’amener en plus c’est…

…2 notions liées au cadre 2. Le cadre de l’importance.

Premièrement, le cadre 2 n’exerce pas d’actions sur nous. Si on le laisse tranquille, il ne se passe rien. (J’aurai payé pour entendre ça plus tôt dans ma vie..)

Deuxièmement, en agissant sur le cadre 2, le cadre 1 perd de sa puissance.

Je m’explique. Admettons que vous devez faire un dossier pour votre examen, comme j’ai dû le faire récemment. Je peux travailler tous les jours un peu (c’est une tâche importante, car elle me permet de réaliser l’un de mes objectifs) ou alors, je peux également profiter de sortir, m’amuser, ou bosser à fond sur un autre dossier important. Le problème est qu’à un moment, la deadline sera de plus en plus proche. Et cela deviendra une tâche urgente et importante.

Ah ce moment précis, je tombe malade. Et… je vous laisse deviner la suite.

Ou encore… je décide de faire plus de sport (cadre de l’importance), je réduis donc les possibilités de faire un accident cardiovasculaire (cadre urgence et importance).

Pour conclure et ouvrir la boucle suivante…

Je pense que nous vivons trop dans l’urgence et le plaisir immédiat. J’ai pris beaucoup de temps à comprendre cela. Et je suis content de commencer à ouvrir les yeux… Maintenant c’est à vous. Déjà en prenant conscience de l’addiction à l’urgence. Deuxièmement en travaillant sur les tâches importantes.
Et là, vous allez me dire… comment savoir si c’est important pour moi ?

Lors du dernier séminaire sur la gestion du temps, cette question revenait souvent et j’ai pris beaucoup de plaisir à m’intéresser à ce sujet depuis.
Parce que je vois beaucoup de personnes qui gravissent les échelons du succès… et une fois arrivées en haut de l’échelle, elles se rendent comptent que l’échelle n’est pas appuyée sur le bon mur.

Donc, comment faire pour arriver à trouver ce qui est important et dès à présent utiliser votre temps pour ce qui vous rendra heureux ? À défaut d’être stressé et dans le regret ?

Réponse dans le prochain séminaire.

Ce prochain séminaire portera sur

la gestion du temps. Je ne dévoile pas le contenu actuellement, ni le cadre du séminaire. Sachez juste que les places seront très limitées. Mon but est de vous lessiver.

Si vous vous demandez comment je fais pour :
1) Travailler à 100%
2) Tenir un blog
3) Créer et animer des séminaires
4) Faire du sport
5) Sortir toutes les semaines avec mes amis
6) Faire le ménage, payer les factures, remplir le frigo
7) Suivre une formation de conduite au commandement
8) Rencontrer de nouvelles personnes
9) Dormir 8 heures par nuit
10) Lire 1 livre par semaine
11) Apprendre l’allemand

Allez, je vous donne l’un de mes secrets. J’ai viré ma tv.

Souvenez-vous : l’activité que je m’apprête à réaliser contribue-t-elle à atteindre un objectif important pour moi ?

Merci de m’avoir lu. Je vous souhaite tout le meilleur.

Julien Leader Blogueur

PS Si vous avez envie de changer, vous y arriverez.
Sources: Leaders eat last de Simon Sinek
Priorité aux priorités de Stephen R. Covey
It’s not how good you are, it’s how good you want to be de Paul Arden
Inspiration musicale: Maceo Plex