juin 5

Maitrise de soi: de l’homme ordinaire au guerrier.

Personne n'est capable de vous énerver sans votre consentementLa maitrise de soi provient de l’idée suivante: pour vous énerver, vous stresser, vous humilier, les autres doivent recevoir votre accord.  Pertubré(e)? Ce n’est que le début…

Souvent, on pense que les autres ont une grosse influence sur nous. C’est le cas jusqu’à ce que l’on découvre que l’influence qu’ils ont sur nous, on la leur donne. Ou pas.

Je parle des autres, mais les imprévus et tous ces éléments qui sont hors de notre contrôle, à priori, sont concernés par mes propos.

La politique, les attentats, et le sommeil sont bien peu influençables. Et il y a bien un truc qui rend malheureux dans la vie, c’est de vouloir contrôler ce qui est par définition incontrôlable.

Dans cet article, vous découvrirez comment retrouver la maitrise de soi dans des situations intolérables.

Des situations qui vous submergent. Vous découvrirez 2 outils concrets pour y parvenir.

Cela vous permettra de rester calme face à l’adversité, cela vous permettra de regarder l’adversaire droit dans les yeux et surtout, de conserver vos ressources qui vous permettront de gérer au mieux la situation.

Car comme vous le savez depuis vos débuts dans ce programme sur la gestion du stress, le stress bombarde votre cerveau d’hormones qui réduisent vos ressources personnelles. Ce qui vous faisait peur a donc plus de chance d’arriver.

Dans son ouvrage Tales of power, Carlos Castaneda affirme qu’un guerrier perçoit tout comme un challenge alors qu’un homme ordinaire perçoit tout comme de la malchance ou une malédiction. En bref, un homme ordinaire est gouverné par les circonstances alors que le guerrier construit son existence en transformant les circonstances en opportunités.

La différence entre le guerrier et l’homme ordinaire se nomme Attitude.

Et l’attitude, ce n’est pas la première que je vous en parle. L’attitude, cela fait des semaines que vous la travaillez. Peut-être sans vous en apercevoir.

Richard Lazarus, le coauteur de l’ouvrage « Stress, appraisal and coping » divise le stress en deux éléments

1) Le stresseur: qui est une demande ou un changement que la vie impose. La palette de stresseur est énorme. Elle s’étend du bouchon dans le trafic, à une nouvelle tâche dans votre to-do list en passant par une maladie ou la météo. Peu importe, chacun a ses propres stresseurs.

2) La perception d’être dépassé: cette perception née de l’évaluation entre le stresseur et nos ressources personnelles. Le stresseur vous en demande 10, vous pensez en avoir 5.

La majorité des gens parlent de leurs ressources en utilisant des termes comme l’argent, le temps, le matériel ou le support des autres. Mais toutes ces ressources concernent essentiellement des éléments que vous ne pouvez pas entièrement contrôler.

Je vous propose de faire un exercice menant à la maitrise de soi

Prenez une feuille et un stylo.
À présent, listez vos stresseurs en indiquant à côté de chaque élément une note allant de 0 à 5.
0 = Aucun contrôle dessus 5 = contrôle total sur ce stresseur.

Puis listez vos ressources personnelles pour faire face aux stresseurs en répétant l’annotation de 0 à 5.
  

Quelles sont vos ressources face aux stresseurs? Et surtout, sont-elles à 100% sous votre contrôle? Partagez vos résultats avec les autres lecteurs dans les commentaires.

Avez-vous cité l’attitude dans vos ressources? Non? C’est normal. Peu de personnes le font spontanément, pourtant c’est ce qui fait la plus grande différence entre un guerrier et un homme ordinaire. C’est ce qui fait la plus grande différence entre une personne stressée et une personne qui fait preuve de maitrise de soi.

Pour arriver à un état de confiance, de calme, de paix intérieure et conserver vos ressources personnelles pour gérer les situations stressantes, vous devez réussir à surmonter deux obstacles.
1) La perte de contrôle
2) Le sentiment d’être submergé

Quand quelque chose est très important pour soi, il est difficile de faire preuve de maitrise de soi.

Une situation incertaine peut vite devenir intolérable, les émotions prennent le dessus et inonde le cerveau d’hormones qui nous empêchent encore plus d’analyser une situation avec objectivité. Nous ruminons encore et encore. Nous ne savons pas quoi faire pour retrouver le contrôle sur la situation. En bref, on se croit perdu avant même d’agir. Les doutes arrivent et il devient de plus en plus difficile de sortir du cercle vicieux. La belle merde.

Eckhart Tolle dans son ouvrage Le pouvoir du moment présent explique que l’humain face à une situation intolérable a toujours le contrôle et la possibilité de choisir entre 3 solutions.

1) Changer la situation intolérable
2) Quitter la situation
3) Accepter la situation

Pensez-y. La prochaine fois qu’une situation semblera perdue, faites un pas en arrière et visualisez les 3 choix qui vous permettent de reprendre le sens de contrôle perdu.

Vous avez toujours le contrôle de votre sort.

Changer la situation, quitter la situation, accepter la situation, vous avez toujours le choix
Changer la situation, quitter la situation, accepter la situation, vous avez toujours le choix

1) Vous pouvez décider de changer la situation

Ce choix implique que vous n’abandonnez pas. Vous avez la volonté de reprendre l’influence sur ce que vous souhaitez voir arriver. Cela nécessite peut-être d’ajuster vos manières de faire, de penser à une autre stratégie, un autre angle d’approche qui peut être moins rigide, moins frontale, moins ouverte, et souvent plus créative.

2) Vous pouvez décider de quitter la situation

Deux choses sont obligatoires dans la vie: mourir et lire ce blog 😉

Pour tout le reste, vous pouvez décider de quitter la situation. Souvent, on reste dans une situation désagréable qui en fait, continue de nous apporter des contreparties intéressantes. Mais en vrai, si vous souhaitez quitter une situation, vous pouvez le faire. Il « suffit » d’en accepter les conséquences. Nous sommes excellents dans l’imposition de nos propres limites. Le défi est d’avoir foi dans votre choix et le courage de le suivre.

3) Vous pouvez accepter la situation

À priori, cela peut sembler être un mauvais choix. Mais accepter une situation peut être la meilleure solution pour reprendre le contrôle (j’accepte la situation par choix et pas par nécessité, car j’ai pris une décision). L’acceptation est totale. Vous cessez de juger, condamner et vous plaindre. Vous rediriger votre attention et vos ressources sur d’autres éléments plus importants.

L’acceptation est un choix intime profond.
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Vous pouvez pratiquer cet outil maintenant: repensez à une situation récente qui était pour vous stressante: rendez-la vivante en vous souvenant de détails visuels et auditifs. Comment vous sentiez-vous? Quelles étaient vos pensées?

À présent, regardez les 3 choix qui sont à votre portée et considérez quelle est pour vous la meilleure opportunité? Prenez la décision en observant votre ressenti. Que se passe-t-il? Que ressentez-vous? [/thrive_text_block]

Si ces 3 outils sont si efficaces, c’est parce qu’ils vous redonnent le choix sur une situation qui semble incontrôlable. Abusez-en.

Pour continuer d’avancer vers la maitrise de soi, il faut surmonter le deuxième obstacle…

Qui est le sentiment d’être submergé.

Parfois, nous pouvons être tellement focalisé sur notre plan (professionnel, familial), nos objectifs et notre to-do list que nous perdons toute connexion avec soi. La vie devient le truc fou, dans lequel il faut effectuer des centaines d’activités pour pleinement en profiter. Nous devenons tellement concernés par le futur et les différentes stratégies à mettre en place que nous oublions simplement de profiter du chemin, là, maintenant. Juste maintenant.

Je ne dis pas que les objectifs ne sont pas importants. J’en ai quelques-uns qui comptent beaucoup et il faut bien combler nos besoins de base.

Mais si votre état interne est exclusivement gouverné par les aléas de vos objectifs externes, votre vie se fait balloter par des choses que vous ne pouvez pas totalement contrôler. Et c’est réellement stressant.

Nous pensons que réaliser et atteindre des objectifs externes nous permettra d’être heureux. C’est peut-être le cas de manière temporaire. Mais tantôt, ce sentiment d’exaltation disparaît et laisse place au vide qui devra être comblé à nouveau par quelque chose de plus grand. Les recherches montrent que seulement 10% de notre bonheur provient de notre situation (meilleur salaire, trouver l’amour, etc). 40% proviennent de notre état d’esprit. De votre attitude.

La paix et le bonheur proviennent de l’intérieur.

Pour résumer: les choses que vous souhaitez accomplir dans le monde représentent vos objectifs externes. Les qualités que vous souhaitez accentuer représentent vos intentions internes. Le défi est d’être au clair sur vos intentions internes puis de poser vos objectifs externes.

Une bonne solution pour intégrer vos intentions internes à vos objectifs externes est d’intégrer une « to be list » (liste de qualités à développer) à votre « to do list » (liste d’objectifs à atteindre).

To be list et to do list
Je vous propose de remplir la fiche ci-dessus. Elle vous permet de désigner des qualités à développer pour atteindre des objectifs. Cela vous permettra d’arriver là où vous souhaitez tout en respectant la manière d’y parvenir.

Beaucoup de personnes arrivent à atteindre des objectifs, mais elles ne sont pas satisfaites de la manière d’y parvenir (mentir aux gens, etc). Cela laisse un sentiment d’inachevé.

Je vous propose de laisser cette liste à un endroit visible pour vous en souvenir. Plus vous visualisez les qualités que vous souhaitez accentuer, et plus vous y penserez. Plus vous y penserez et plus le changement se fera rapidement. Cela ne signifie pas que vous n’échouerez jamais. Mais ne laissez pas la chute vous laisser au sol.

 

Votre pratique cette semaine pour une meilleure maitrise de soi

  1. Utilisez l’outil Les 3 Choix dès que vous faites face à une situation qui vous semble incontrôlable.
  2. Remplissez la fiche to be list et to do list et affichez-là à un endroit visible pour vous.

Et continuez à utiliser les outils suivants

Merci pour votre attention.
Julien Leader Blogueur

Sources:

Livre: The End of Stress de Don Joseph Goewey
Études: Ed Diener, Eunkook M. Suh, Richard E. Lucas, and Heidi L. Smith  » Subjective well-being: Three decade of progress » 1999
Sonya Lyubomirsjy, The How Happiness: A new approach to getting the life you want ( New York: Penguin Groupe 2007)


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  1. Merci Julien pour ce partage!
    Et comme disait Marc Aurèle : « Ce qui dépend de toi, change-le. Ce qui ne dépend pas de toi, accepte-le. Et trouve la sagesse de faire la distinction entre les deux. »
  2. Salut ,

    Merci pour cette citation. Il est vrai que réussir à faire la distinction n’est pas chose aisée, d’autant plus que nos références ne sont plus nos grands frères et nos pères. Maintenant on se compare à Steve Jobs, Federer et Obama… Il est difficile d’accepter de ne pas pouvoir changer des choses avec ces idéaux en tête 😉

    Merci pour ton commentaire.

  3. Hello ,

    c’est la partie du bouquin à laquelle je suis pour l’instant, je pense que c’est bien de se rappeler que l’on a au moins un choix pour tout, c’est notre réaction.

    Cela ne veut pas dire qu’on va forcément pouvoir avoir conscience de ce choix dans la seconde où le stresseur arrive. Mais plus on pratique, et plus cette conscience du choix vient à l’esprit. Après oui des fois les choix qui s’offrent à nous, du moins que l’on décèle, ne sont pas forcément extra.

    Les 3 choix proposés ici permettent d’être moins en colère/stressé face à la situation cela dit.

    Pour ce qui est de la liste des qualités, l’auteur du livre explique qu’il faut piocher dans la liste du début de la formation. C’est ce que tu conseilles aussi ou tu vois ça plus large ?

    La citation écrite par david est vraiment excellente, je la connaissais sous une autre forme mais c’est pareil (quelque chose comme « savoir accepter ce qui ne peut être changé, avoir le courage de changer ce qui peut l’être et la sagesse de faire la distinction entre les deux »).

    Très bonne soirée 🙂

  4. Salut !

    Le truc avec ces citations, c’est qu’elles n’aident pas vraiment à savoir faire la part des choses entre ce qui peut être changé de ce qui ne peut pas l’être.

    Par rapport à la liste de qualités, tu peux l’élargir à ta guise 🙂
    Cette semaine encore, je voyais que des pensées noires revenaient et je me suis rappelé de cet outil. L’effet fût très intéressant, la pensée n’est plus revenu (ou presque) et quand elle revenait, je me souvenais du choix que j’avais pris (accepter la situation dans sa totalité) et j’étais zen.

    Intéressant. Tu continues les exercices? C’est la vacance en France?

    Belle soirée 🙂

    PS: L’article sur la systémique arrive 😉

  5. Salut @Julien !

    Nope c’est sûr pour les citations, mais ce que je trouve de bien c’est que ça peut permettre d’enclencher le processus, d’ouvrir l’esprit aux possibilités, d’aller plus loin que « ça me fait ch*** put***! »

    Pas évident je trouve toutefois de faire le choix d’accepter sans revenir à des schémas de critique par rapport à la situation.

    Oui je poursuis les exercices, pour certaines partie, je laisse plus d’une semaine entre.

    Hum, les vacances scolaires c’est pour début juillet en France si c’était là ta question, pour moi c’est plus tard ^^.

    Excellente fin de semaine à toi 🙂

    (cool pour l’article sur la systémique, j’ai hâte !)

  6. La critique fait du bien et c’est surtout facile. Elle a encore de beau jour devant elle ^^

    Ici c’est aussi les vacances et sur le blog je vois vraiment la différence. En même temps les gens ont raisons de profiter des beaux jours ,)

    À bientôt et bonne vacance!

    Julien

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